Les pays européens ne partagent pas grand-chose sinon que les 300 millions d’individus qui peuplent le continent, partagent un sentiment très fort, celui d’être Européens et d’être soudés autour d’un destin commun.
Comparés aux grands ensembles politico-économiques de la planète, les Arabes ont une chance extraordinaire, celle de partager la même culture, la même religion, la même langue et le même idéal celui de libérer un jour la Palestine et El-Qods. Regardons attentivement les pays africains du sud du Sahel. Ils ne partagent pratiquement rien sinon des frontières. Chaque pays a sa propre langue, son propre idiome, sa propre culture. Les uns sont majoritairement musulmans, les autres animistes, chrétiens ou judaïques comme en Ethiopie.
Pour se comprendre et communiquer ils utilisent le français, l’anglais et quelquefois le swahili, une langue parlée dans quelques territoires transfrontaliers.
Même chose pour les pays européens qui ne partagent pas grand-chose sinon que les 300 millions d’individus qui peuplent le continent partagent un sentiment très fort, celui d’être Européens et d’être soudés autour d’un destin commun. On pourrait prendre d’autres exemples comme les pays asiatiques ou latino-américains. Et pourtant malgré tout ce qui rapproche les pays arabes, tout les divise malheureusement. Il n’y a pas de nation ou d’ensemble arabe, il n’y a que des pays arabes qui parlent la même langue, mais ne tiennent pas le même langage. Il s’agit d’une mosaïque d’Etats où les peuples ont l’impression d’appartenir à la même sphère alors qu’en réalité ils appartiennent à des chapelles différentes. Le défunt Bourguiba l’avait déjà prédit.
A son époque, il avait dit : «Les Arabes se sont mis une bonne fois d’accord pour ne jamais plus être d’accord.»
Un homme cependant a essayé de faire en sorte que tous ces pays appartiennent au moins au même rang «wahdat essouffouf»On sait ce qu’il est advenu de ce slogan : Nasser, qui voulait être l’architecte d’un ensemble qu’il avait commencé avec la défunte RAU (République arabe unie qui comportait l’Egypte et la Syrie), en aura pour ses frais.
Sa cuisante défaite en 1967 devant l’armée de tsahal, des trahisons des pays du Golfe qui ont toujours pratiqué le double jeu et le double langage et les complots des frères musulmans ont eu raison de son ambition et même de son cœur puisqu’il succombera quelques années plus tard à un arrêt cardiaque. L’homme était soumis à d’énormes pressions, il travaillait jusqu’à 16 heures par jour.
Si le panarabisme était né avec panache grâce à la nationalisation du canal de Suez, il sera achevé par la guerre des 6 jours. Une guerre éclair qui ridiculisera les Arabes qui se contenteront d’une Ligue sans âme et sans ressort et pour tout dire totalement inutile.
La Ligue arabe dont on connaît l’inefficacité légendaire.
I.Z