D. B.

La présence de ces activités constitue un véritable casse-tête pour les gestionnaires qui se sont succédé à la tête de cette wilaya, d’autant plus que le tissu urbain connaît une présence considérable de ce genre d’activité dont la majeure partie a été implantée à une époque où le site était considéré comme zone périphérique. Mais, avec l’extension de la ville ces activités se sont retrouvées enclavées, à l’image des usines, des entreprises et des sociétés polluantes, recensées dans les quartiers de Gambetta, St Charles, Sananes, El Hamri, Petit Lac, etc. Il s’agit, entre autres, d’activités liées à la transformation du cuir, de produits ferreux, de métaux, de dérivés du pétrole, etc. Actuellement, dans le cadre des instruments d’urbanisme, notamment le PDAU et les POS, leur transfert est plus qu’impératif. En principe, les espaces libérés par les unités transférées seront utilisés pour la projection d’équipements d’utilité publique qui font défaut.
Les résultats du recensement économique effectué il y a quelques années ont révélé que près de la moitié des unités économiques et industrielles de la wilaya se trouvent à l’intérieur du tissu urbain de la ville. Le plus préoccupant est qu’une grande partie des activités de ces unités industrielles sont polluantes. Ainsi, on a constaté ces dernières années une prolifération inquiétante des stations de lavage et des usines de détergents au milieu du tissu urbain. Les produits hautement toxiques (huiles industrielles, produits chimiques, acides de batteries, etc.) sont déversés dans le réseau d’assainissement de la ville. Plus de 2.000 stations de lavage activent, légalement ou illégalement, sur le territoire de la wilaya. Les nombreuses campagnes de contrôle des unités industrielles implantées à l’intérieur du tissu urbain a permis aux contrôleurs de relever de graves atteintes à l’environnement commises par les propriétaires, notamment le déversement de produits nocifs dans le réseau d’assainissement et dans les eaux de la Sebkha.