Les prix de certains produits de première nécessité commencent à grimper. Et il est certain que cette courbe ascendante persiste durant le mois sacré. Cette situation donne, à l’évidence, des peurs bleues aux Algériens, notamment ceux disposant de modestes salaires.
Une dizaine de jours seulement nous sépare du mois de Ramadhan. Le premier jour de ce mois sacré pourrait fort bien être, en effet, le mercredi 11 août. A quelques encablures de ce mois de piété et de jeûne, les consommateurs algériens retiennent d’ores et déjà leur souffle. Et pour cause. Les prix de certains produits de première nécessité commencent à grimper. Et il est certain que cette courbe ascendante persiste durant le mois sacré.
Cette situation donne, à l’évidence, des peurs bleues aux Algériens, notamment ceux disposant de modestes salaires. Les associations de défense des consommateurs qui sont très discrètes pour ne pas dire carrément absentes de la scène alors qu’il y’a tant et tant à dire et faire aussi pour justifier leurs raisons d’être, se montrent elles aussi inquiètes par rapport à cette situation.
«La question de la flambée des prix constitue effectivement un problème récurrent qui se pose avec acuité durant ce mois sacré, notamment pour les démunis » nous a indiqué, hier, le président du bureau de la wilaya d’Alger de l’Association de promotion et de protection du consommateur (APPC). Selon Mohamed Aissaoui, joint hier, « s’il y a une forte demande durant ce mois et par conséquent une hausse des prix c’est que l’offre reste insuffisante.
C’est pourquoi nous considérons que, tout en respectant les mécanismes du libre marché, l’Etat doit intervenir pour réguler le marché ». Notre interlocuteur estime aussi que les associations qui défendent les intérêts des consommateurs n’ont pas les moyens pour peser sur les cours des choses, mais cela ne les empêche pas pour autant de faire entendre leurs voix pour interpeller constamment les pouvoirs publics sur la nécessité de protéger les consommateurs des appétits voraces des spéculateurs.
Mohamed Aissaou considère, dans ce contexte, que les associations de consommateurs ont contribué ainsi indirectement à l’élaboration de la loi sur les pratiques commerciales Ce texte, adopté tout récemment par les deux chambres du Parlement, vise à codifier davantage l’exercice du commerce de sorte à, entres autres, juguler les pratiques des spéculateurs qui causent d’incommensurables préjudices non seulement aux consommateurs , mais aussi à l’Etat.
Mohamed Aissaoui plaide en outre pour la réorganisation des marchés de gros. Comme il propose la relaxation de marchés de gros modernes. L’objectif étant , dira t-il , « de connaître avec exactitude la traçabilité des produits ». Sur un autre plan, et après avoir appelé les consommateurs à faire preuve de vigilance en évitant autant se faire que peut de consommer n’importe quel produit dans n’importe quel lieu, Aissaoui a souligné que son association est, contrairement à ce qui se dit, très active.
Pour preuve, dira t-il, « on a fait tout récemment trois campagnes de sensibilisation en direction notamment des étudiants des universités d’Alger, de Bouzareah et de Delly Brahim. On voulait les sensibiliser sur les risques alimentaires et les intoxications». Une de ces trois actions a été réalisée en partenariat avec l’APC d’Alger-Centre et l’Union des commerçants et artisans algériens (UGCCA).
Kamal Hamed