A l’approche du meeting populaire de jeudi prochain,Les contestataires du FFS accusent la direction de faire appel à des «baltaguia»

A l’approche du meeting populaire de jeudi prochain,Les contestataires du FFS accusent la direction de faire appel à des «baltaguia»

Après avoir accusé la direction du parti, qui aurait saisi les autorités locales, de faire des pressions via les «canaux officiels», pour tenter d’empêcher leur meeting, les contestataires du FFS reviennent à la charge et accusent cette fois l’actuelle direction de «manœuvrer» pour les mêmes motifs via… les «baltaguia».

Dans un communiqué rendu public hier, signé par la commission de préparation du meeting populaire, prévu le 12 juillet au Théâtre régional Kateb-Yacine, les contestataires attirent «l’attention sur le fait que la direction du FFS aurait saisi le secrétaire fédéral de Tizi Ouzou, connu pour ses liens avec le milieu de la délinquance à Tizi Ouzou, pour tenter de perturber le meeting».



Pour ces anciens cadres et autres membres du conseil national, qui forme le mouvement de contestation, «cette attitude grave dénote, s’il en faut, l’état de panique dans lequel se trouve la direction actuelle qui n’hésite pas à s’approprier les méthodes violentes du pouvoir en faisant appel à des baltaguia». Aussi, mettent-il en garde «contre toutes formes de provocations et portent l’entière responsabilité d’éventuels débordements sur la direction actuelle».

Les cadres et militants du FFS, qui portent également à la connaissance de l’opinion publique qu’une demande d’autorisation a été déposé hier au niveau des autorités concernées de la wilaya, réaffirment «leur attachement au principe de la non-violence et réitèrent leur appel au rassemblement et l’unité du FFS». Ils invitent par là même, «cordialement» le premier secrétaire du FFS «à venir s’exprimer librement lors du meeting populaire».

Cette rencontre, qui constitue sans nul doute un «test de vérité» pour les contestataires qui veulent ainsi prouver leur capacité de mobilisation, sera animée par d’anciennes figures du parti et d’autres cadres que sont entre autres Djamel Zenati, Mustapha Bouhadef, Samir Bouakouir, Ali Kerboua ou encore Djoudi Mammeri. Dans un précédent communiqué dans lequel ils ont annoncé le lieu du meeting, les contestataires ont souligné leur refus de voir le parti «confisqué et instrumentalisé pour servir de béquille politique à un pouvoir despotique».

La situation dans laquelle se trouve actuellement le parti «interpelle ses militants et sympathisants mais aussi l’ensemble des patriotes et des démocrates», ont-ils noté. «La remobilisation des troupes et de toutes les énergies», et l’objectif de ces militants qui disent que «le FFS doit être restitué à ses militants et sympathisants et doit recouvrer sa ligne originelle radicale et pacifique», car, selon eux, la direction actuelle est «confisquée par un quarteron» pour reprendre les propos de Samir Bouakouir. Une direction qui aurait également «contracté un deal de normalisation avec le pouvoir», ajoutent-ils.

S. M