A l’approche de l’Aïd el Adha, les services de sécurité ont pris des mesures préventives afin de contrecarrer le phénomène de trafic et de vol de cheptel ainsi que l’écoulement de la fausse monnaie dans les marchés de gros du bétail. Ainsi, le haut commandement de la Gendarmerie nationale a instruit ses unités pour plus de vigilance, à travers le renforcement du travail de renseignement et l’intensification du contrôle de véhicules.
En ce sens, les Unités de la sécurité routière (USR) ont amplifié le contrôle des moyens de transport de bétail au niveau des axes routiers, particulièrement sur l’autoroute est-ouest. « Le contrôle permettra de déterminer la provenance du bétail et sa destination. Sur ce type de détail, on peut découvrir les cas de vol », explique un gendarme au niveau d’un barrage de contrôle à Oued Djerr dans la wilaya de Blida. Des points de contrôle sont également installés aux environs des marchés de bétail dans les wilayas qui enregistrent la concentration de cette activité. « Les faussaires de billets de banque saisissent cette occasion pour écouler des sommes importantes dans ces marchés. Il s’agit surtout de faux billets de 1000 DA », explique un officier de la gendarmerie. Dans le même sillage, les gendarmes de plusieurs wilayas, à l’instar de M’sila, Djelfa, Laghouat, Tiaret, Bouira, Tébessa, Médéa, Mascara, Aïn Defla et Blida ont déjà procédé au recensement des éleveurs nomades et de leur cheptel. « On dispose d’un fichier détaillé sur chaque éleveur qui contient le nom de l’éleveur et le nombre de têtes ovines et bovines.
On recense aussi les éleveurs armés légalement », explique un officier au groupement territorial de la Gendarmerie de M’sila. Autre point : les campements des nomades sont soumis aux vérifications. Ainsi, les nomades sont sommés d’informer les services de sécurité sur leur présence dans les différentes wilayas. « C’est une mesure qui vise en premier lieu à sécuriser les éleveurs devenus la cible des voleurs de cheptel », souligne notre source qui affirme que des patrouilles mobiles ont été mobilisées au niveau de ces campements et alentour. Les gendarmes de M’sila avaient déjà démantelé un réseau de soutien au terrorisme composé de nomades qui assuraient l’hébergement et le renseignement aux terroristes activant dans le centre du pays.
Au niveau des frontières, les groupements des gardes frontières (GGF) sont sur le qui-vive. Les patrouilles ont été renforcées sur la bande frontalière ainsi que dans les alentours des pâturages proches des frontières est et ouest. Selon un bilan semestriel de la gendarmerie, des unités de la GN ont saisi, durant les premiers six mois de l’année en cours, 2 499 têtes de cheptel destinées à la contrebande.
Neïla B.