A l’appel du CNES, grève aujourd’hui à l’université

A l’appel du CNES, grève aujourd’hui à l’université

Les enseignants du supérieur lancent une grève de 15 jours renouvelables à partir d’aujourd’hui, à l’appel du Conseil national de l’enseignement supérieur (CNES). Tous les campus devraient être paralysés.

Une grève décidée, rappelle-t-on, par le Conseil national de ce syndicat réuni en session extraordinaire les 22 et 23 octobre derniers, à Alger, en présence de 23 sections d’universités du pays.

Le CNES se dit «optimiste» quant à l’éventuel suivi des enseignants qui ont tenu des assemblées générales dans l’ensemble des universités. A l’exception des vacataires qui n’ont pas le droit de faire grève, les 3.500 enseignants sont mobilisés et d’ores et déjà sensibilisés par cette nouvelle grève, prévoit le CNES.

Dans une déclaration signée par la coordination nationale ayant sanctionné une réunion tenue les 12 et 13 novembre dernier à Alger, le CNES s’est dit «prendre acte du discours du président de la République lors de la cérémonie marquant l’ouverture solennelle de l’année universitaire 2009/2010 et fait siennes les orientations du président relatives à la réhabilitation du rôle de l’enseignantchercheur dans le développement de la nation, la valorisation salariale des enseignants chercheurs au même titre que leurs pairs dans le monde, la traduction de ces orientations par des mesures concrètes et immédiates et la mise en place d’une pyramide des valeurs basées sur la compétence et le mérite».

«Lors d’une rencontre avec Monsieur le ministre le soir même, une réunion a été convenue sous quinzaine afin de permettre la mise en place des mécanismes nécessaires pour concrétiser les orientations contenues dans le discours du président de la République», ajoute la déclaration signée par le coordinateur national Abdelmalek Rahmani.

Le Bureau national appelle toutes les sections à organiser des Assemblées générales le dimanche 15 et lundi 16 novembre pour évaluer et se prononcer sur la situation au lendemain du discours du président.

«Un Conseil national se tiendra les 17 et 18 novembre prochain, afin d’étudier les suites à donner à notre mouvement de protestation». Il est à signaler que vingt points figurent dans la plateforme de revendication. Le CNES se focalise essentiellement sur le problème du logement.

Il demande la régularisation de la situation des 3.000 enseignants qui ont vu le transfert de bail de leur logement conventionné annulé.

Il exige également la réalisation des 6 500 logements pour enseignants accordés par le président de la République et s’interroge sur les raisons du retard pour la promulgation du régime indemnitaire. Le syndicat demande la rétroactivité en rétribution du régime indemnitaire à partir du 1er janvier 2008.

Le CNES réclame également, sur le volet de gestion universitaire, la promulgation des deux décrets portant création du Conseil national d’évaluation de la gestion et un conseil pour la recherche. «Deux décrets promis depuis le mois de mai dernier et depuis, nous n’avons rien vu venir», rappelle le CNES.

Ce syndicat réclame aussi la réhabilitation de tous les organes de gestion scientifique et pédagogique et de revoir la composante du Conseil d’administration pour ouvrir la voie à la participation du CNES, depuis longtemps marginalisé.

S’agissant du harcèlement des enseignants, le CNES exige de réhabiliter les organes disciplinaires universitaires et de cesser de saisir automatiquement la justice.

Amine L.