À l’appel du CLA,Vers la paralysie des lycées ?

À l’appel du CLA,Vers la paralysie des lycées ?

Le Conseil des lycées d’Algérie a appelé les enseignants du secondaire à boycotter les cours aujourd’hui dans le cadre d’un mouvement de grève. Le débrayage coïncide avec le début aujourd’hui du référendum sur la gestion des œuvres sociales.

F-Zohra B.- Alger – (Le Soir) – Alors que les enseignants sont appelés aujourd’hui à élire leurs représentants dans les commissions chargées de la gestion des œuvres sociales, le CLA a appelé à une action de protestation contre «les promesses non tenues de la tutelle». Pour Idir Achour, le coordinateur national de ce syndicat, il ne s’agit pas de se tromper d’objectif et de se focaliser sur les œuvres sociales en occultant provisoirement les autres revendications des enseignants. Il rappelle à cet effet que le ministère de l’Education s’était engagé à prendre en considération les préoccupations des travailleurs du secteur. Le syndicat justifie son action de protestation par les revendications qui n’ont pas été satisfaites à ce jour, selon Idir Achour. Les syndicalistes évoquent en premier lieu le statut des travailleurs du secteur dont les textes, selon eux, sont en train d’être élaborés sans consultation des représentants des syndicats. Le coordinateur du CLA a aussi évoqué la question des rappels qui n’a pas été réglée, et renvoyée à une date ultérieure. Les syndicalistes protestent également contre «les ponctions sur salaires qui seront appliquées pour ce mois de décembre sans qu’il y ait de consultations préalables». Ils revendiquent que ces rappels soient versés dans leur totalité avant la fin de l’année. Le syndicat demande, en outre, une retraite à 100%, et ce après 25 ans de service. Concernant la question des œuvres sociales qui a divisé les syndicats du secteur, le CLA a opté pour la décentralisation au niveau des établissements. La CLA, qui appelle les enseignants à se mobiliser aujourd’hui, se dit décidé à aller vers d’autres actions de protestation à partir du mois de janvier prochain si les revendications des travailleurs ne sont pas satisfaites d’ici là.

F.-Z. B.