À l’appel de plusieurs syndicats: Grève dans les écoles aujourd’hui

À l’appel de plusieurs syndicats: Grève dans les écoles aujourd’hui

Les établissements scolaires risquent d’être paralysés, aujourd’hui, dans le cas où la grève à laquelle ont appelé les Syndicats autonomes sera suivie. En effet, cinq entités syndicales entameront des mouvements de protestation, à partir d’aujourd’hui, à travers le territoire national.

Il s’agit, rappelons-le, du Syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE), l’Union nationale du personnel de l’éducation et de la formation (Unpef), le Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest), le Conseil des lycées d’Algérie (CLA) et, enfin, la Fédération nationale des travailleurs de l’éducation (FNTE).



Dans ce sens, il est important de souligner, à titre de rappel, que la grève déclenchée par cette dernière, les 4, 5 et 6 de ce mois, n’a pas été largement suivie, du moins, dans les écoles d’Alger, car plusieurs ont ouvert leurs portes et un bon nombre d’enseignants n’en ont pas été au courant.

Mais, les représentants de ce syndicat ne sont pas de cet avis puisqu’ils estiment que la grève à laquelle ils ont appelé a été une réussite. Les syndicats revendiquent principalement la révision du statut particulier, le régime indemnitaire ainsi que le dossier des oeuvres sociales. Ils revendiquent, par ailleurs, la révision des dossiers relatifs à la retraite, les primes de zone et le volume horaire du travail.

Des réunions ont été organisées, jeudi dernier, entre le secrétaire général du ministère de l’Éducation et les représentants des SNTE et FNTE dans le but de parler des revendications des travailleurs du secteur mais les décisions qui ont été prises, à l’issue de ces rencontres, paraîtil, n’ont pas convaincu les syndicats précités.

Pour le Syndicat national des travailleurs de l’éducation, celui-ci revendique la prise en charge des dossiers en suspens, surtout, ceux inhérents aux lacunes du statut particulier, l’âge de la retraite ainsi que le volume horaire du travail dans l’enseignement primaire.

Quant à la Fédération nationale des travailleurs de l’éducation nationale, les quelques revendications auxquelles a répondu favorablement le ministère de tutelle, comme la nouvelle prime d’un taux de 15 % du salaire de base concernant tous les fonctionnaires, régie par la loi 315-08, ne les ont pas convaincu. C’est ainsi que cette fédération a décidé de reconduire son mouvement de protestation, à partir d’aujourd’hui (lundi, ndlr).

À peine 20 jours après leur retour aux classes, les élèves vont, ainsi, sortir en congé «forcé» imposé par les syndicats autonomes qui ne comptent pas, cette fois ci, faire marche arrière, car chacun d’entre eux est décidé à durcir le ton à sa manière si le département de Benbouzid ne prend pas en charge leurs revendications.

D’ailleurs, le SNTE organisera même des sit-in au niveau des directions de l’éducation dans les différentes wilayas du pays, et compte revenir à la charge, le 16 de ce mois, si le ministère de tutelle tourne le dos à leurs doléances, maintes fois soulevées.

Sofiane Dadi