A l’appel de l’Union générale des étudiants libres,Les étudiants menacent de paralyser l’université

A l’appel de l’Union générale des étudiants libres,Les étudiants menacent de paralyser l’université
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La situation qui prévaut actuellement dans les universités algériennes, sur les plans pédagogique et social, n’a pas été sans susciter des réactions de l’Union générale des étudiants libres (UGEL). Une vague de colère risque bel et bien d’ébranler encore une fois les universités algériennes, dès la fin des examens.

Cette organisation estudiantine menace de recourir à une grève générale si rien n’est entrepris pour régler les problèmes de l’université algérienne. L’UGEL dénonce les conditions de prise en charge des étudiants au niveau des différents instituts et résidences universitaires, et en appelle aux responsables du secteur pour intervenir.

Contacté hier, M. Mouassa Mustapha, secrétaire général de l’UGEL, affirme que la situation est calamiteuse dans plusieurs universités et cités universitaires ; le malaise y est à son comble. Les étudiants de plusieurs facultés et de résidences universitaires clament leur colère contre les mauvaises conditions de vie à l’intérieur de la majorité des résidences.

La réunion du bureau de l’UGEL, tenue dernièrement, a permis de cerner tous les problèmes qui risquent d’entraver l’année universitaire. Sur le plan de la prise en charge sociale des étudiants, M. Mouassa a mis en exergue la situation au niveau de certaines résidences universitaires. Il a soulevé le problème lié à l’insécurité, notamment au niveau des pavillons affectés aux jeunes filles. «Plusieurs fois, des résidentes nous ont signalé l’intrusion d’étrangers dans leur cité «, souligne notre interlocuteur.

«Une situation qui perdure et qui a été, maintes fois, dénoncée par les étudiants à travers les nombreuses actions de protestation», ajoute le syndicaliste. Sur un autre plan, M. Mouassa a insisté sur l’absence de dialogue entre les mouvements estudiantins et les responsables de l’Onou : «L’administration de l’Office national des œuvres universitaires a toujours refusé d’ouvrir le dialogue avec les étudiants pour écouter leurs doléances».

Sur le plan pédagogique, il déplore la non-application, par les doyens des facultés, de la note ministérielle 411 régissant le passage de la licence au master dans le système LMD. «Malgré tous les efforts déployés par nos adhérents pour atténuer, un tant soit peu, le calvaire des étudiants au niveau des universités, il s’avère que les problèmes dépassent de loin nos responsabilités», indique-t-il.

Par ailleurs, le représentant de l’UGEL indique que «face au laxisme des responsables concernés», l’organisation continuera de suivre de près l’évolution de la situation, jusqu’au règlement définitif des problèmes pédagogiques et sociaux des étudiants. Enfin, le secrétaire général de l’UGEL a menacé, dans le cas où les doléances des étudiants ne sont pas sérieusement prises en charge, de plusieurs mouvements de protestation.

Lynda Louifi