Les 57 communes d’Alger seront en grève à partir d’aujourd’hui. Après que les autorités compétentes aient décidé de faire l’impasse aux doléances préalablement soumises par la coordination des sections syndicales des communes d’Alger, les employés municipaux ont décidé d’observer une grève de huit jours à partir d’aujourd’hui.
Suite à l’omerta de la tutelle, en l’occurrence, le ministère de l’Intérieur et des collectivités locales, la coordination des sections syndicales des communes d’Alger, affiliée à l’Union générale des travailleurs algériens (Ugta), a déposé son préavis de grève la semaine passé, pour non satisfaction de leurs revendications. En marge d’une réunion organisée mercredi 13 mars 2013, à Ain Bénian, la coordination des sections syndicales des communes d’Alger, a donné son aval pour la tenue de cette grève dès aujourd’hui, apprend-on d’une source syndicale.
Cette démarche fait suite au silence du département de Ould Kablia devant la cascade des revendications contenues dans leur plateforme, d’après la même source. La revalorisation salariale figure parmi les principales revendications de cette section syndicale. Les grévistes demandent à ce que tous les travailleurs communaux touchent un salaire minimal de 40 000 dinars. Ils revendiquent également l’intégration des employés communaux dans leurs postes respectifs, aussi bien pour les contractuels que pour les temporaires, avec effet rétroactif depuis l’année 2008.
En outre, les protestataires briguent la promulgation de la loi définissant la délégation de signature et les préposés aux guichets des l’état civil. La coordination demande, encore, à ce que le statut particulier soit revu tant pour les travailleurs des communes, ainsi que l’abrogation de son article 87 bis, que pour les postes spécifiques. Enfin, ils revendiquent une prime de retraite de 30 mois au minimum, une prime de transport et de panier.
La même source syndicale exprime son souhait à ce que la tutelle réponde favorablement à leurs doléances et que la solution du dialogue soit prônée par le département de Ould Kablia. Notre source syndicale n’omet pas, toutefois, de souligner son intention de durcir le mouvement de contestation, si la loi du silence continue à être observée par les autorités compétentes, jusqu’à obtention de gain de cause.
Par ailleurs, le vent de la contestation a gagné les autres wilayas, comme c’est le cas de certaines communes de la wilaya de Béjaïa. En effet, suite à une réunion tenue le 16 mars dernier, dans la commune de Seddouk, les représentants des travailleurs municipaux ont décidé, après oblongues concertations, de démissionner en bloc du Syndicat national autonome du personnel de l’administration publique (Snapap).
En marge de cette réunion, a été décidée la constitution d’une commission nationale, comprenant trois représentants de chaque wilaya, afin de commencer les démarches d’installation du Syndicat national autonome des travailleurs municipaux. La tâche de cette commission serait la prise en charge, au niveau national, des problèmes sociaux relatifs à la profession de travailleur municipal.
Par Kahina Sameur