Les habitants de la wilaya de Annaba décideront le 17 avril prochain du candidat qu’ils jugeront capable de gouverner le pays.
Comme toutes les wilayas de l’Algérie, Annaba ne veut en aucun cas troquer la paix par la violence. c’est le fort constat enregistré dans les rues et ruelles de la ville des Jujubes. A 48 heures de la fin de la campagne pour l’élection présidentielle, attendue dans moins de 72 heures, la situation est au calme, mieux encore, les Annabis jouissent des bienfaits des journées printanières sur les bancs des kiosques du Cours de la révolution. Paisibles, les habitants de Annaba, sont tout autant que leurs concitoyens politisés. Ils parlent des quelques meetings de quelques candidats et veulent comprendre ce qui se passe à Ghardaïa.
Entre les uns et les autres, il y a ceux qui parlent de leur choix en mettant en avant ses enjeux pour tel ou tel candidat. Mais à voir les uns et les autres et l’ensemble des habitants, bien que leurs conversations soient à la croisée des chemins, leur volonté s’achemine vers la stabilité et la sécurité du pays. C’est l’unanimité des discussions politisées, engagées autour d’un thé ou un café, assis bien tranquilles sur les places publiques de la ville de Annaba. Certes, il est difficile de comprendre ce qui se trame sur la scène politique nationale, mais il est très facile de savoir ce que veut l’Algérien.
Le Annabi est un Algérien jusqu’aux os et sait ce qu’il cherche.«A la majorité absolue, ils ont su tirer les leçons d’un passé, bien que lointain, de 15 années de sang et payé un lourd tribut, qui reste à jamais gravé dans l’esprit de tout un chacun.» Ceci n’est pas un adage, c’est la population de Annaba qui s’exprime par la voix de sa société civile, ses associations et ses simples citoyens. D. H’mida, notable de la ville de Lalla Bouna, se dit très confiant quant au lendemain du 17 Avril.«Je suis très serein et je garde l’espoir de mon peuple, nos politiciens et surtout nos institutions sécuritaires,», a dit cet homme au regard perçant. «La critique de la politique du pays ou des événements ne rime pas avec agitation et violence.
Cela veut dire que l’on est conscient de ce qui se passe dans notre Etat», devait-il ajouter. «Les six candidats en lice pour la présidentielle de jeudi prochain, n’ont rien apporté de nouveau, c’est le même discours, les mêmes programmes, mais ils ont rivalisé comme ils ont pu, mais cela ne nous empêche pas d’accomplir notre devoir d’Algérien envers l’Algérie. L’emporte qui l’emporte, l’essentiel est que l’on soit en paix et stable dans notre pays», a lancé un jeune serveur de la placette d’El Houria.
En somme, les Annabis sont clairs sur un point qui leur est commun. «Ils ne veulent pas tomber dans le piège de ceux qui appellent à la perturbation après le 17 avril. «Ceux qui se font appeler les boycotteurs, Barakat et les autres, ce sont les pions des lobbys israélo-occidentaux. Ils veulent vaille que vaille, détruire l’Algérie», des propos tenus d’un groupe d’étudiants qui estiment qu’il est encore possible d’espérer en l’avenir de l’Algérie. Un avenir, selon la majorité des Annabis qui se traduit par le vote massivement le jour J.
Et que la campagne électorale se déroule dans des meilleures conditions et d’une manière laborieuse, mais surtout sans être émaillée d’incidents. Le 17 avril prochain sera une gifle pour ceux qui guettent l’Algérie au virage, pour en faire une autre Syrie, Egypte et autres. Se positionnant en boucliers pour protéger l’intégrité du pays, les Annabis ne semblent pas céder aux provocations, ils prônent la paix et la stabilité. Deux devises indivisibles. D’ailleurs, ce n’est pas un discours de plus ou un candidat arrogant, qui va départager les Algériens encore moins les Annabis.
Devant Bouteflika, ni Benflis ni les autres n’ont le poids de l’emporter dans la wilaya de l’acier.
Il semble et sans exagérations que le candidat successeur à sa propre candidature va l’emporter haut la main. Bouteflika nous a beaucoup donné et fait, il a usé de sa santé pour faire de l’Algérie ce qu’elle est aujourd’hui, et ce n’est pas de sa faute s’il est mal entouré», ont rapporté des habitants du bidonville de Sid Harb.
En attendant le verdict du 18 avril, la veille de cette date restera décisive et les urnes se prononceront en faveur de Bouteflika ou Benflis, car ni Louisa Hanoune ni les autres n’ont la pointure pour rivaliser avec deux coriaces de la politique algérienne.