C’est un cri de détresse, un appel au secours qui a été lancé hier à partir d’Alger, à l’adresse de la communauté internationale pour dire halte au tribunal militaire marocain de Rabat où comparaîtront ce 1er février 2013, les 24 prisonniers politiques sahraouis.
C’est parce qu’ils ont osé manifester pacifiquement pour la libération de leur territoire que ces 24 sahraouis ont été arrêtés par les forces marocaines qui lançaient en novembre 2010, un assaut sur le camp de Gdeim-Izik, près de la ville occupée d’El Ayoune.
Depuis, 27 mois sont passés et ces 24 militants politiques de la cause sahraouie sont emprisonnés dans des conditions inhumaines. C’est à l’initiative du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui, le groupe parlementaire de fraternité Algérie-RASD et l’APC d’Alger-centre, qu’une délégation du Front Polisario et des élus sahraouis conduite par le wali d’El Ayoune, Hamma Mohamed Salem Kouri, a pris part hier à Alger, à une rencontre de soutien et de solidarité aux 24 prisonniers politiques qui comparaîtront ce 1er février au tribunal militaire de Rabat. «Nous sommes venus lancer un cri de détresse à l’égard de la communauté internationale pour appeler à la libération inconditionnelle des détenus politiques sahraouis de Gdeim-Izik et pour dénoncer la poursuite de la politique d’arrogance, d’intransigeance et d’entêtement du Maroc à vouloir perpétuer le statut quo colonial au Sahara occidental et à s’employer, par tous les moyens, à défier la communauté internationale et l’ONU», a clamé Hamma Mohamed Salem Kouri. Le monde sera-t-il assez sourd pour ne pas entendre l’écho d’une telle détresse humaine ? Le vendredi 1er février 2013 en apportera la réponse.
M. M.