une dizaine de jours du match de préparation Algérie-Gabon, l’incertitude plane pour certains de nos internationaux évoluant en Europe qui n’ont pas encore trouvé de clubs preneurs.
Il est certain que cette situation n’arrange pas les affaires de nos joueurs et risque même d’hypothéquer leurs carrières. Les raisons sont multiples. La première réside dans le «niveau» des managers des joueurs lesquels se sont engagés avec des agents dont la plupart sont de parfaits inconnus manquant de professionnalisme mais qui ont, par la force des choses, le plein pouvoir de négocier les contrats.
A la veille du démarrage des différents championnats européens, certains internationaux algériens sont dans l’expectative par la faute de quelques managers qui n’ont pas joué leur rôle, ce qui s’est répercuté négativement sur les négociations de leurs contrats.
A présent, les joueurs algériens sont dans l’embarras, à plus forte raison que le recrutement se fait au compte-gouttes en raison de la crise économique actuelle qui influe directement sur les finances des clubs. Avec le temps, cette situation a fini par susciter plusieurs interrogations.
L’autre raison que l’on peut évoquer reste la prestation de l’EN au cours du Mondial 2010. Sur le plan des critères recherchés et imposés par le haut niveau, il faut le reconnaître, les nôtres n’ont pas pesé lourd sur la balance afin d’attirer les recruteurs. Même si l’on persiste à nous faire croire que l’Algérie a réalisé une bonne coupe du monde, le constat et la réalité du terrain sont tout autres.
Un point glané et aucun but inscrit, ce bilan négatif sur toute la ligne n’a pas incité les managers à placer leurs «poulains» dans les clubs qui ne veulent plus investir dans le doute en raison de leur situation financière perturbée par la crise économique.
Il y a aussi lieu de relever que nos joueurs ont été surévalués, bénéficiant, par ailleurs, d’une médiatisation excessive. Pourquoi ? La question reste posée. Finalement avec le temps, l’euphorie après la qualification au mondial sudafricain nous a trompés.
La preuve est démontrée par la difficulté de nos capés à trouver des clubs preneurs. Antar Yahia, l’international algérien de Bochum, club relégué en deuxième division allemande, a été placé sur le marché des transferts dans l’objectif d’alléger l’effectif.
On a évoqué des convoitises de plusieurs formations telles que Bari, les clubs turcs de Gençlerbirligi et Galatasaray, ainsi que le FC Sochaux- Montbéliard. Résultat: Antar Yahia n’a pas encore trouvé un club preneur où il aurait donné une suite intéressante à sa carrière.
Yebda et Halliche sont, eux, perturbés durant cette intersaison dans la mesure où ils n’ont pas trouvé un terrain d’entente avec Benfica. Yebda figurait pourtant sur les tablettes du Paris SG, Arsenal, Sétubal et la Roma. Quant à Halliche, même s’il a été l’un des rares joueurs à tirer son épingle du jeu avec l’EN en Afrique du Sud, il attend toujours les négociations entre Vitoria Guimaraes et son club d’origine, Benfica.
L’ex-Nahdiste, après avoir évolué depuis décembre 2007 à titre de prêt au sein de Nacional Madeira, est bien parti pour être de nouveau prêté. En Allemagne, l’Eintracht Frankfurt a clairement signifié à Belaid de trouver un club dans la mesure où, selon le coach du club allemand, le joueur algérien n’entre pas dans ses plans. Pour Belhadj, c’était le sommet puisqu’il a bénéficié de tous les éloges.
Annoncé à la Lazio de Rome et West Ham, Belhadj a finalement signé un contrat avec El Sadd du Qatar et surpris plus d’un. Un international algérien que l’on a tout le temps encensé se trouve maintenant dans un des plus faibles championnats du monde, c’est quand même très surprenant.
Kamel Ghilas (Hull City), pressenti pour un prêt jusqu’à la fin de la saison prochain à l’équipe turque de première division, Manisaspor, il vient d’être cédé à l’AC Arles-Avignon, le nouveau promu de la Ligue 1 de France où il a retrouvera son compatriote Hameur Bouazza (Blackpool). Quant à Ziani, il a voulu changer d’air de peur de connaître la même mésaventure que la saison écoulée mais Wolfsburg a fixé sa cession à 5 millions d’euros.
Ce montant a fait «fuir» Saint- Etienne qui était intéressé par le joueur algérien pour un prêt sans option d’achat, mais le club allemand a bien précisé sa préférence à vendre plutôt que prêter.
Ziani est donc dans l’obligation de rester à Wolfsburg et de cravacher dur pour retrouver sa place de titulaire. Enfin, le keeper M’Bolhi, et en dépit du tapage médiatique concernant son engagement par les clubs anglais Manchester United et West Ham, restera au sein du Slavia Sofia, son ancien club.
M. Zeggai