A la veille de la fête d’El Mawlid Ennabaoui, l’usage des produits pyrotechniques prend plus d’ampleur, des pétards plus explosifs les uns que les autres, menacent les riverains et gâchent leur quiétude.
Depuis quelques jours, Oran est devenu le théâtre de la guerre des pétards qui ébranle les quartiers populaires, des scènes qui durent jusqu’à des heures tardives de la nuit. De Petit Lac à Saint Pierre en passant par El Hamri et Médiouni, les nuits des Oranais sont désormais au rythme du bruit retentissant de ces produits chinois, dont l’énigme reste, comment ont-ils pu passer au niveau du port, sans être saisis ?
Plusieurs Oranais déplorent le fait que ces pétards dangereux soient aussi disponibles au point d’inonder les marchés et les rues des quartiers. De plus, leurs prix sont chers, pouvant atteindre 1 million de centimes, pour un flambeau, puissant et très bruyant, considéré comme étant une arme très demandée par les jeunes des quartiers qui se lancent chaque nuit dans une guerre de pétards.
De quoi motiver les jeunes vendeurs informels à tenter le coup, profitant de l’insouciance des gens qui s’abattent sur ces produits, notamment les parents qui ont classé ces produits comme une des traditions de cette fête religieuse, alors que cela est nouveau dans notre société.
L’autre énigme de ces produits chinois, ce sont les appellations de ces pétards qui incitent à la violence, au point de mettre le nom de l’organisation terroriste «Daech» sur les pétards. La folie de ces fabricants a pris cette année encore une nouvelle dimension, et à chaque année c’est le même constat attristant de ces dizaines de blessés évacués vers les urgences des hôpitaux, notamment le jour de la fête qui va connaître comme chaque année, un grand nombre de cas et d’incendies, à cause justement de l’usage des pétards et des bougies sans précaution.
Agissant suite au tapage nocturne causé depuis quelques jours par ces jeunes qui se lancent dans une guerre de pétards, les agents de police ont effectué plusieurs opérations visant à combattre ces étals de produits pyrotechniques. Une initiative qui s’est soldée par une grande saisie, certes, mais qui s’est avérée une chimère face au nombre de vendeurs qui décorent nos quartiers et nos marchés, c’est une bonne action intervenue malheureusement en retard, car le combat de ces produits devait être déclaré aux importateurs en gros qui ont inondé le port par ces produits d’origine chinoise.
En attendant que cette fête passe, la vigilance est le seul moyen pour éviter des blessures qui risquent d’avoir des conséquences graves sur les personnes. De leur côté, les éléments de la protection civile et les pompiers sont sur le qui-vive afin d’être au rendez-vous et répondre aux appels d’urgence des citoyens, tout comme les équipes médicales au niveau des hôpitaux qui seront également prêtes pour les premiers soins.