A la veille de l’Aïd El Adha, Les magasins d’habillement pris d’assaut

A la veille de  l’Aïd El Adha, Les magasins d’habillement pris d’assaut

Fidèles au rituel à la veille de l’Aïd El Adha, les algériens se sont rués sur les magasins d’habillement. Même si les prix dépassent quelquefois l’entendement, les parents ne se découragent pas et mettent le paquet pour offrir à leurs enfants ce qu’il y a de mieux sur le marché.

Hélas, le choix des produits vestimentaires n’a pas été au rendez-vous cette année. Une virée dans les magasins de la capitale a permis de faire le constat. Des produits de mauvaise qualité qui inondent marchés et boutiques sont proposés à des prix exorbitants.

Les commerçants pour leur part affirment que la collection automne-hiver a tardé à arriver sur le marché algérien cette année, et ce, pour des raisons non encore identifiées.

Interrogé sur la question, Youcef, propriétaire d’un magasin à Alger a estimé qu’il y a eu un retard dans l’approvisionnement du marché : «Nous-mêmes sommes ennuyés par l’absence de choix, résultant des complications de dédouanement», témoigne-t-il.

«J’ai fait le tour d’Alger pour avoir des tenues convenables pour mes filles. Et je dis convenable, car je ne suis pas complètement satisfaite. Alors, j’ai dû sillonner les quartiers de Chéraga, Alger, El Mouradia et Draria pour contenter mes enfants», nous dira une jeune maman rencontrée à la rue BenmHidi à Alger- centre.

Elle ajoute : «Les prix sont en outre excessivement élevés par rapport à la qualité des articles achetés et par rapport aussi au pouvoir d’achat des algériens».

Un avis partagé par la plupart des parents abordés hier lors de notre tournée. Des petites robes en laine ne se vendent pas moins de 2000, voire 4000 da. Pis encore, des robes pour fillettes sont vendues à Dely-Ibrahim au prix de 7 000 DA.

Une jupe à 1500 da, des sweet-shirts à 2200 DA, des pulls entre 1300 et 1500 da. Des prix non négociables. Les parents sont embarrassés parce qu’ils sont obligés d’acheter des manteaux et des bottes pour passer l’hiver.

Des queues interminables aux bonnes adresses

Le centre commercial de Mohammadia Le printemps a eu la cote cette année. Il vient à la rescousse des bourses moyennes. Le Printemps (Mohammadia, El Harrach, Bab Ezzouar) a gagné sa notoriété depuis quelques années déjà, grâce à la qualité des articles exposés, conjuguée à l’accessibilité des prix. Ce marché est donc pris d’assaut en cette période.

Il accueille quotidiennement des centaines de visiteurs. Des queues interminables sont observées au niveau des caisses.

Des articles de qualité à des prix raisonnables sont proposés. Les pantalons pour garçons âgés entre 2 et 7 ans sont proposés entre 750 et 900 DA l’unité. Pour ceux qui sont âgés entre 8 et 14 ans, les prix oscillent entre 1000 et 1400 DA.

Les pulls sont quant à eux cédés entre 700 et 1200 DA. Pour les blousons, habillement nécessaire durant la période hivernale, leur prix est fixé entre 1800 et 2200 DA selon les âges et la taille. De même pour les filles. Sauf que le choix est plus varié. Les robes sont cédées entre 800 et 1300 DA et les petits gilets entre 350 et 500 DA l’unité.

Les marchés informels offrent, par ailleurs, des occasions inespérées aux petites bourses. Ces marchés enregistrent un rush impressionnant durant cette période.

Le choix est varié certes, mais la qualité est souvent médiocre. Ainsi, les marchés informels qui ont été éradiqués un peu partout dans la capitale sont de retour. Bien que pour l’Aïd El Adha, c’est le mouton qui est une priorité, il n’en demeure pas moins que cette fête sacré est célébrée avec des tenues vestimentaires neuves, particulièrement pour les enfants.

S. A.