Le comité central du FLN se tiendra mardi 24 juin à l’hôtel El Aurassi. Quatre points sont inscrits à l’ordre du jour.
Il s’agit pour les membres de la plus haute instance du parti entre deux congrès de dresser le bilan d’activité des six derniers mois, du bilan financier, de débattre de la révision de la constitution et enfin de mettre en place la commission de préparation du congrès prévu l’année prochaine.
« Saadani se comporte comme s’il était le véritable secrétaire général, alors qu’il a usurpé cette fonction », nous affirme celui qui revendique toujours le poste de coordonnateur du FLN après la destitution de Belkhadem le 31 janvier 2013.
Abderrahmane Belayat, c’est de lui qu’il s’agit nous informera qu’à défaut de tenir un comité central extraordinaire pour la destitution de Amar Saadani, lui et ses compagnons prendront part au comité central de mardi prochain avec la ferme intention d’imposer un seul et unique ordre du jour. A savoir crever l’abcès pour régler définitivement la crise du FLN et l’élection d’ «un nouveau secrétaire général ». A propos de la commission de discipline, saisie par l’actuel secrétaire général qui a accusé Belayat,Tou, entre autres de porter atteinte à l’intégrité du parti, notre interlocuteur nous dira : « a ma connaissance, la commission n’a ni délibéré ni décidé de quoi que ce soit. »
Ainsi, la salle rose de l’hôtel El Aurassi risque de se transformer en un véritable ring entre maintenant les partisans de Saadani et ceux qui veulent faire revenir Abdelaziz Belkhadem à la gestion du FLN. Ce d’autant que « la commission de fidélité » n’a pas hésité à accuser l’ex-président de l’APN de corruption. Cela en se réunissant secrètement avec des hommes d’affaires.
Dans un communiqué rendu public, la commission s’y attarde et cite même le nom du patron du groupe ERTHB, Ali Haddad. Pour les rédacteurs du document, l’objectif de Saadani en recourant aux hommes d’affaires est « d’acheter avec de l’argent sale les consciences des membres du comité central pour le soutenir et abandonner toute idée de retrait de confiance le jour de la réunion ». C’est dire que l’on assiste à une guerre de tranchées entre les deux parties qui ont engagé une véritable course contre la montre.
Faouzia Ababsa