À la veille de la rentrée sociale À GUELMA: Les familles saignées à blanc

À la veille de la rentrée sociale À GUELMA: Les familles saignées à blanc
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Le chef de famille fait face à ces sempiternelles dépenses par le biais de sacrifices, d’emprunts, dettes, et ce chaque année.

L’infortuné père de famille est désemparé par la fréquence des dépenses consenties à longueur d’année dans le souci de remplir ses obligations, en l’occurrence les rituels frais de charges concernant le foyer, les factures Sonelgaz, ADE, Algérie télécom, les achat quotidiens pour nourrir les siens qui doivent être habillés, soignés, scolarisés et choyés par des cadeaux pour leur anniversaire, des vacances au bord de la mer et autres. Comment équilibrer un maigre salaire quand il faut acheter le mouton de l’Aïd El-Adha, célébrer les fêtes religieuses de l’Aïd El-Fitr, du Mawlid ennabaoui, de l’Achoura, réveillonner pour saluer les nouvelles années grégorienne et de l’hégire et surtout consentir des sacrifices financiers durant tout le mois du Ramadhan ?

Comme Ă  l’accoutumĂ©e, la saison estivale est consacrĂ©e aux fĂŞtes familiales, Ă  savoir mariages, fiançailles, circoncisions, succès aux examens scolaires et universitaires que doit honorer la maĂ®tresse de maison assaillie par les invitations des proches, amis et voisins. Coquetterie oblige, cette dernière devra inĂ©vitablement faire un dĂ©tour chez la coiffeuse pour se faire une beautĂ©, revĂŞtir ses plus belles toilettes, porter des bijoux en or et se dĂ©placer Ă  bord d’un taxi chez ses hĂ´tes Ă  qui elle doit remettre en guise de cadeaux des billets de banque et participer Ă  la “rechka” au profit de l’orchestre qui anime la soirĂ©e. De l’avis de nos interlocuteurs, ces escapades fĂ©minines se situent au minimum Ă  une quinzaine de participations Ă  ces sacrĂ©es fĂŞtes familiales de la part de chaque mère de famille et causent des dĂ©penses faramineuses. SaignĂ©s Ă  blanc par leurs Ă©pouses, les pères de famille font des sacrifices pour offrir aux leurs quelques virĂ©es au bord de la mer, Ă  bord d’un minibus louĂ© collectivement par le voisinage. La rentrĂ©e sociale 2017 s’avère critique, car elle a Ă©tĂ© prĂ©cĂ©dĂ©e par le mois sacrĂ© du Ramadhan, synonyme de ripailles, frais excessifs, les festivitĂ©s de l’AĂŻd El-Adha. Elle sera confrontĂ©e Ă  la rentrĂ©e des classes avec son cortège de dĂ©penses pour l’achat de vĂŞtements neufs, tabliers, chaussures, manuels et fournitures scolaires… aux enfants inscrits dans les Ă©tablissements scolaires et l’universitĂ©. Acceptant avec stoĂŻcisme cette fatalitĂ©, chaque chef de famille fait face Ă  ces sempiternelles dĂ©penses par le biais de sacrifices, d’emprunts, dettes, et ce chaque annĂ©e.

Hamid BAALI