A la veille de la fête de l’aïd et malgré la cherté des prix Les magasins de gâteaux traditionnels pris d’assaut

A la veille de la fête de l’aïd et malgré la cherté des prix Les magasins de gâteaux traditionnels pris d’assaut

L’Aïd El Fitr pointe déjà le bout de son nez et cela se fait ressentir au niveau des différents commerces, particulièrement ceux proposant à la vente les gâteaux orientaux. En effet, ces magasins sont littéralement pris d’assaut par de nombreux citoyens en quête de gourmandises.

Cette année, les ménagères, ayant opté pour cette solution de secours, se sont particulièrement mordu les doigts. Si celles qui ont commandé leurs gâteaux, dès la deuxième semaine du mois de jeûne, avaient déjà eu vent des prix affichés par les commerçants, celles ayant attendu les derniers jours pour effectuer leurs achats, ont été surprises par le coût élevé des gâteaux traditionnels.

«Cette année, les prix pratiqués sont particulièrement salés, surtout en comparaison des années passées. Mais que voulez-vous, c’est le prix à payer pour notre flemmardise», dira une dame rencontrée dans l’un de ces magasins spécialisés dans la vente de gâteaux traditionnels. A titre d’exemple, le «makroud», gâteau à base de semoule et de dattes séchées est proposé entre 500 et 600 Da le kilo.

Même chose pour «El griouech» dont le prix ne dépassait pas les 400 Da l’année passée. Pour ce qui est des gâteaux à base d’amandes, de pistaches ou de noix, les enchères commencent à partir de 1800 Da le kilo et peuvent facilement atteindre les 2200 Da.

Mais ces prix n’ont guère dissuadé la gent féminine d’acheter, surtout les femmes qui travaillent. Le manque de temps, la fatigue mais surtout les fortes chaleurs qui ont caractérisé les derniers jours du Ramadhan ont lourdement fait pencher la balance et les différentes ménagères ont préféré opter pour cette solution facile mais coûteuse.

De leur côté, les vendeurs de gâteaux orientaux expliquent cette montée des prix par l’augmentation du coût des produits qui entrent dans la confection de ces gourmandises, mais également par la forte demande enregistrée dès la deuxième semaine du Ramadhan. «Tout a augmenté, les amandes, les cacahuètes, le miel et même la farine et forcément ceci se répercute sur les prix proposés.

Cela étant dit, cette année nous avons également pris en considération les conditions climatiques dans lesquelles les femmes confectionnent ces gâteaux», dira un vendeur activant à Maraval. Ainsi, les ramadhans se suivent mais ne se ressemblent pas.

La confection des gâteaux à la toute dernière semaine du mois de jeûne et qui se faisait autrefois dans la joie et la bonne humeur, est devenue aujourd’hui une véritable corvée dont s’en passent de nombreuses femmes.