À la tête de vastes réseaux très puissants Cinq barons de la drogue extradés vers Alger

À la tête de vastes réseaux très puissants Cinq barons de la drogue extradés vers Alger

Les extraditions des Algériens impliqués dans divers crimes organisés : blanchiment d’argent, trafic de drogue et détournements de fonds publics, battent leur plein. Depuis l’année 2012 et jusqu’à juillet dernier, pas moins de 10 Algériens recherchés par la police ont été livrés à Alger dans le cadre de la coopération DGSN-Interpol.

Cinq barons du cannabis ont été extradés en 2012, selon le directeur de la police judiciaire de la DGSN, Kara Abdelkader.

Lors de la conférence de presse tenue hier au siège de l’Ecole Supérieure de la Police à Châteauneuf, à Alger, Kara Abdelkader a dévoilé le nombre des Algériens recherchés et arrêtés dans le cadre de diverses affaires criminelles.

Selon lui, 542 Algériens recherchés ont été arrêtés en l’espace de sept mois, tandis que certains parmi eux ont été extradés dans le cadre de la coopération entre la DGSN et Interpol. «Rien qu’en 2012, cinq barons de la drogue ont été extradés vers Alger. Aujourd’hui, le nombre est beaucoup plus important.

Je vais me contenter de dire ça», explique le directeur de la police judiciaire. Concernant les extraditions d’Algériens, de dangereux individus impliqués dans le crime organisé, entre autres le trafic de drogue, le blanchiment d’argent et les détournements de fonds publics, le directeur de la PJ a affirmé que le cas de l’ex-ministre de l’Energie et des Mines en est un exemple.

Il explique : «Les démarches et les procédures de l’extradition de Chakib Khelil prendront beaucoup de temps, contrairement à ce que vous imaginez».

Est-ce qu’Interpol a été interpellé par la DGSN sur le cas de Chakib Khelil ? Pour le directeur de la PJ, rien n’est officiel pour le moment ; toutefois il est logique qu’une telle démarche soit entreprise afin d’arrêter l’ex-ministre de l’Energie. Par ailleurs, cinq barons de la drogue d’origine algérienne ont été extradés vers Alger. L’annonce a été faite par le directeur de la PJ lors de la conférence de presse.

Parmi ces barons figure celui du Port d’Alger. Impliqué dans le trafic international de cannabis, dont l’affaire du port d’Alger qui remonte au 15 décembre 2012, où les policiers chargés de surveiller le port avaient découvert 128 kg de drogue, le baron de la drogue, d’origine algérienne, impliqué auparavant dans plusieurs affaires similaires, a été extradé vers Alger il y a quelques mois seulement.

En fait, une équipe de la PJ s’est déplacée récemment en Espagne afin de finaliser les procédures de l’extradition. Ce malfaiteur, en fuite depuis l’année 2009, a été arrêté par la police espagnole le 22 juillet 2011 avant d’être relaxé, ce qui lui a permis de récidiver en procédant à une autre tentative d’acheminement de kif vers l’Espagne, en décembre 2012.

Cette tentative lui a été fatale, car les enquêteurs de la DGSN sont arrivés à prouver la culpabilité directe de ce dangereux narcotrafiquant. Son arrestation a été rendue possible grâce à la contribution de la police espagnole, qui a répondu favorablement au mandat d’arrêt international lancé par le parquet de Sidi M’hamed.

Une coopération entre les polices algérienne et espagnole, qui s’inscrit dans le cadre de la coopération internationale entre les pays membres de l’OIPC-Interpol et parmi les missions principales attribuées au service du bureau national «National Interpol Algérie «. L’extradition des criminels n’est pas chose facile, car s’inscrivant dans le cadre de la lutte contre la criminalité organisée, elle nécessite beaucoup de moyens et d’efforts.

Le 14 février dernier, une équipe relevant des services de la direction générale de la Sûreté nationale s’est déplacée à Madrid pour la prise en charge d’un ressortissant étranger, visé par un mandat d’arrêt lancé par le parquet de Sidi M’hamed, à Alger, pour trafic illicite de stupéfiants en bande organisée transnationale et tentative d’exportation de marchandises prohibées, notamment de drogue.

Le mandat d’arrêt a été diffusé par les services de la DGSN en date du 24 novembre 2009 ; suite à quoi, le secrétariat général de l’OIPC-Interpol a avalisé ce mandat et l’a publié avec une notice de recherche Interpol à indice rouge. En cavale depuis l’année 2009, le mis en cause a été arrêté par les services de police espagnole le 22 juillet 2011, et a été placé sous écrou extraditionnel.

A l’issue de l’accord d’extradition donné par le gouvernement espagnol, ce fugitif a été remis aux autorités algériennes. Présenté devant le tribunal mandant, l’intéressé a été placé sous mandat de dépôt.

2 800 KG DE DROGUE ET 71 000 PSYCHOTROPES SAISIS ET 89 000 ARRESTATIONS EN SEPT MOIS

Passant à la lutte contre la criminalité urbaine, M. Abdelkader Kara a présenté, par la même occasion, le bilan des activités de la Police Judicaire durant les sept mois passés.

Selon lui, 89 000 personnes dont plus de 900 femmes on été arrêtées en sept mois dans le cadre de la lutte contre la criminalité.

Par ailleurs, dans la lutte contre les réseaux de trafic de cannabis, le DPJ a indiqué que plus de 2 800 kg de drogue ont été saisis lors de différentes opérations menées au niveau des frontières et en ville, ciblant les narcotrafiquants durant le mois sacré, tandis que plus de 71 000 comprimés de psychotropes ont été saisis lors de la même période.

S. Abi