A la tête de la présidence du G77 depuis mercredi : L’Algérie s’attellera à donner une nouvelle impulsion au groupe

A la tête de la présidence du G77 depuis mercredi : L’Algérie s’attellera à donner une nouvelle impulsion au groupe

Le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, a déclaré mercredi à New York que durant sa présidence actuelle du G77, l’Algérie s’attellera à donner une nouvelle impulsion à ce groupe pour assurer une meilleure défense de ses intérêts et atteindre ses objectifs communs.

M. Medelci s’exprimait à l’occasion de la passation de la présidence du G77 de l’Argentine à l’Algérie, lors d’une cérémonie tenue au siège de l’ONU à New York, en présence notamment du secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, du président du Conseil économique et social des Nations unies (ECOSOC), M. Milos Koterec, et des représentants des pays membres du G77 auprès de l’ONU. Tout d’abord, M. Medelci a observé que l’accession pour la troisième fois de l’Algérie à la présidence du G77 coïncide avec le 50e anniversaire de l’indépendance du pays, la réalisation d’un ambitieux programme de développement 2010-2014 et la mise en œuvre de nouvelles réformes destinées à consolider l’ancrage de la démocratie et de la bonne gouvernance. Durant sa présidence, a-t-il avancé, l’Algérie s’attellera à renforcer l’unité, la solidarité et la cohésion du groupe. Pour lui, les défis mondiaux auxquels est confrontée l’humanité ne sauraient être relevés ni la sécurité économique pour tous les peuples assurée que dans le cadre d’une ambiance de coopération et de dialogue, loin de la con-frontation. En conséquence, il a relevé la nécessité de lancer un mécanisme susceptible de jeter des passerelles entre le G77 et d’autres regroupements, tel le G24, auprès du FMI et de la Banque mondiale, et le G20 qui regroupe les plus grands pays riches dont les grandes puissantes émergentes. De telles synergies, a-t-il ajouté, sont nécessaires pour mieux réunir les conditions de la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), alors que l’échéance de 2015 approche et que beaucoup de pays, notamment en Afrique, accusent des retards sur cette voie. Durant sa présidence, «l’Algérie s’attellera à développer des initiatives visant à donner une impulsion politique nouvelle au service de la cohésion du groupe et de la coordination de son action pour atteindre ses objectifs communs», a-t-il assuré. S’exprimant, par ailleurs, sur la crise économique mondiale qui appelle de nouvelles approches, le ministre a plaidé pour «une réforme en profondeur de l’architecture monétaire et financière internationale qui manifeste de sévères insuffisances de par son inaptitude à répondre aux problèmes systémiques». Rappelant que le G77 a toujours appelé à «un système commercial multilatéral ouvert, équitable et non discriminatoire», M. Medelci a insisté sur une «relance des négociations commerciales multilatérales qui incorporent le développement avec un traitement spécial et différencié pour les pays en développement». A ce propos, il a souligné la nécessité d’assouplir les conditions et modalités d’accession des pays en développement (PED) à l’OMC. Concernant le domaine de l’environnement et du développement durable, il a fait valoir que le nouveau régime climatique multilatéral à mettre en place à l’horizon 2020 devra répondre aux préoccupations des PED, ajoutant que l’équité de la responsabilité com- mune mais différenciée demeure un objectif essentiel pour le G77. Dans ce sens, la Conférence de l’ONU sur le développement durable prévue en juin 2012 à Rio de Janeiro figure parmi les événements majeurs de l’agenda du G77 de cette année, selon lui. Dans son intervention, M. Medelci a également soutenu que les tendances positives récentes de la coopération Sud-Sud ont démontré son utilité en vue d’accroître le rôle des PED dans l’économie mondiale. De par les atouts, les avantages comparatifs et les complémentarités dont disposent les pays membres de ce groupe dans divers domaines économique et technologique, la coopération Sud-Sud est appelée à devenir l’un des principaux moteurs d’une croissance soutenue de l’économie mondiale, a-t-il insisté.

Prenant la parole, le secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, a félicité l’Algérie pour son accession à la présidence du G77 en soulignant être convaincu que la présidence algérienne «fera fort» pour promouvoir la coopération au sein de ce groupe et entre ce dernier et les autres groupements régionaux et mondiaux partenaires. Soulignant que les OMD constituent un autre «d’Ariane» pour la politique de développement, M. Ban Ki-moon a invité le G77 à consolider le dialogue de développement de l’après-2015 qui marque l’échéance prévue de la réalisation de ces Objectifs de développement qui visent à réduire la pauvreté. Il a également affirmé que la communauté internationale a besoin de «développer des stratégies afin de promouvoir un développement durable à l’échelle mondiale. Nous avons besoin de connecter les points entre les défis politiques, le changement climatique, le stress hydrique, les pénuries d’énergies, la santé globale, la sécurité alimentaire et l’autonomisation des femmes. Des solutions à ces problèmes doivent être des solutions pour tous ».

De son côté, le président de l’Assemblée générale de l’ONU, M. Nassir Abdelaziz Al-Nasser, a déclaré dans un message qu’ «avec sa remarquable diplomatie et sa politique permanente de renforcement du dialogue Sud-Sud, l’Algérie, en tant que présidente du G77, saura promouvoir le programme de développement des Nations unies».

Il a assuré, en outre, que l’ONU offrait tout son appui au G77 et que «la présidence algérienne saura contribuer pour donner des résultats positifs aux prochaines négociations de la Conférence de l’ONU sur le développement durable de juin prochain à Rio (Rio+20). Il est à rappeler que c’est la troisième fois que l’Algérie assure la présidence du G77 après celles de 1982 et de 1994.

Au sujet de la mission des observateurs de la ligue arabe en Syrie

«Compliquée» et «dangereuse»

Le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, a déclaré mercredi à New York que la mission des observateurs de la Ligue arabe en Syrie était loin d’être terminée et qu’elle était «compliquée» et même «dangereuse». Le chef de la diplomatie algérienne a tenu ces propos lors d’une conférence de presse internationale organisée au siège de l’ONU à l’issue de la cérémonie de passation de la présidence du G77 de l’Argentine à l’Algérie. Répondant à la question d’un journaliste sur la démission d’Anouar Malek, un membre algérien de la mission d’observateurs de la Ligue arabe en Syrie, M. Medelci a souligné que la constitution d’une mission d’observateurs exige, en général, que cette dernière soit formée à la fois de représentants des Etats et de la société civile.

Outre les dix observateurs algériens qui représentent l’Etat algérien, a précisé le ministre, la Ligue arabe a également mobilisé des membres d’organisations non gouvernementales dont Anouar Ma-lek. Dans sa réponse, M. Medelci a aussi tenu à expliquer les tenants et les aboutissants de cette mission d’observateurs. Dans ce sens, il a souligné qu’en conséquence des informations contradictoires sur la situation en Syrie, il était alors impor- tant pour la Ligue arabe de mobiliser une équipe d’observateurs afin d’avoir une «évaluation objective» des événements dans ce pays arabe. Cette mission, a-t-il ajouté, est non seulement «loin d’être terminée» mais elle est «compliquée» et «dangereuse». La mission de ces observateurs, a-t-il rappelé, entre dans le cadre d’un plan devant aboutir à l’arrêt des violences, la libération des détenus, le retrait de l’armée des villes et la libre circulation pour les observateurs arabes et la presse. Selon M. Medelci, si le gouvernement syrien a, certes, commencé à réaliser une partie de ses engagements, il n’en demeure pas moins que cela reste insuffisant. En outre, le ministre a indiqué que ce qu’il faudrait retenir de la première évaluation de cette mission, c’est que l’équipe composée actuellement de 163 observateurs doit être renforcée non seulement en effectifs, en doublant leur nombre actuel, mais aussi sur le plan logistique.

En outre, a-t-il poursuivi, cette mission d’observateurs a constaté que sur le terrain, la violence armée provient à la fois des forces armées du gouvernement syrien et de l’opposition dont une partie est également armée. En conséquence, a-t-il noté, les observateurs arabes ont des difficultés aussi bien avec le gouvernement qu’avec l’opposition armée au point où les observateurs n’ont pas pu accéder à certains quartiers contrôlés par l’opposition et que certains ont, même, été blessés. Sur ce dernier point, il est à rappeler que la Ligue arabe a dénoncé mercredi l’attaque qui a légèrement blessé onze membres de sa mission. Elle a attribué la responsabilité de cette attaque à des manifestants tout en reprochant aux autorités syriennes de n’avoir pas assuré la sécurité des observateurs sur le terrain. Par ailleurs, M. Medelci a fait savoir qu’une deuxième évaluation de la mission des observateurs aura lieu le 20 janvier prochain, précisant que certaines initiatives pourraient être prises pour améliorer le processus de médiation de la Ligue arabe. Interrogé par un autre journaliste sur de prétendues oppositions de l’Algérie à toute forme de sanction contre la Syrie lors des délibérations des réunions des ministres des Affaires étrangères arabes, M. Medelci a réfuté ces allégations.

Selon lui, il s’agit plutôt de modération de certaines sanctions sévères suggérées, afin de ne pas porter préjudice à la population. En effet, a-t-il expliqué, «lorsqu’il faut punir un régime, faut-il aussi punir le peuple?». A ce propos, il a donné l’exemple de l’atténuation de la sanction de transport aérien des voyageurs, dont la version initiale proposait d’annuler tous les vols aériens entre la Syrie et les autres pays, pour proposer finalement la réduction de moitié des vols en direction et à partir de ce pays.

Le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, s’est entretenu mercredi à New York avec le secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon.

«Cette rencontre a eu lieu après la cérémonie de passation de la présidence du G77 de l’Argentine à l’Algérie à laquelle elle avait été élue en septembre dernier lors de la 35e réunion ministérielle annuelle de ce groupe. Lors de cette cérémonie de passation, le chef de l’ONU a félicité l’Algérie pour son accession à la présidence du G77, en soulignant être convaincu que la présidence algérienne «fera fort» pour promouvoir la coopération au sein de ce groupe et entre ce dernier et les autres groupements régionaux et mondiaux partenaires.

Pour M. Ban Ki-moon, «le rôle du G77 constitue une partie importante de l’effort global pour mobiliser la volonté politique et réaliser le déve- loppement durable».

Lors d’une conférence de presse tenue au siège de l’ONU

Notre pays a réalisé des “réformes considérables” affirme Medelci

Le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, a déclaré mercredi à New York que l’Algérie a réalisé des avancées considérables en matière de réformes politiques et économiques qu’il s’agit de conforter davantage. M. Medelci s’exprimait lors d’une conférence de presse internationale tenue au siège de l’ONU à l’occasion de la passation de la présidence du G77 à l’Algérie.

A la question d’un journaliste qui l’interrogeait sur la nature de mouvements actuels de revendications socioéconomiques dans certaines villes algériennes et sur d’éven- tuels effets du «printemps arabe» sur l’Algérie, le ministre a souligné que, certes, les besoins sociaux existent mais que de grandes réalisations ont été faites à travers les programmes successifs des gros investissements publics. Quant aux mouvements de revendications, M. Medelci a observé que ces derniers ont lieu même dans les grands pays développés, ajoutant que ces manifestations «montrent que nos sociétés sont plus exigeantes». En ce qui concerne la question relative au «printemps arabe», M. Medelci a affirmé que, contrairement aux pays arabes, qui ont connu depuis l’année dernière des bouleversements politiques et qui étaient caractérisés par des systèmes politiques fermés à toute opposition et par l’absence de la liberté d’expression et de la presse, l’Algérie a bâti le pluralisme depuis 1988. Dans ce sens, a-t-il précisé, depuis la fin des années 1990, «des partis islamiques sont représentés dans les gouvernements successifs où ils cohabitent avec des partis» d’autres obédiences politiques. Néanmoins, a-t-il noté, «ce que l’Algérie a refusé en 1991, et ce que nous ne voulons pas, c’est la violence».

En outre, a-t-il poursuivi, la liberté de la presse en Algérie est «exceptionnelle» en relevant qu’ «il ne se passe pas un jour où des membres du gouvernement ne soient pas critiqués et vilipendés». Concernant la situation économique, M. Medelci a rappelé qu’en un peu plus d’une décennie, la dette extérieure publique est passée de 36 milliards de dollars à une dette nulle actuellement, des réserves de change de 180 milliards de dollars et un taux de chômage passé de 30% à 10%. L’Algérie, a-t-il poursuivi, est en train de rattraper un retard historique, notamment en matière de logement, et poursuit ses réformes, comme en témoigne l’adop- tion récente de six grandes lois dont celle qui encourage l’ouverture aux investisseurs privés des médias télévisés. Mais pour le ministre, «cela ne signifie pas que le ‘printemps arabe’ n’a pas eu d’influence sur l’Algérie», ajoutant qu’il s’agit de le «positiver» et d’ «aller plus loin» dans les réformes.

Concernant les prochaines élections législatives qui se dérouleront durant le printemps 2012, le ministre a réaffirmé que l’Algérie a saisi plusieurs organisations régionales et internationales pour dépêcher leurs observateurs à ce prochain rendez-vous électoral. Il s’agit, a-t-il précisé, de l’ONU, de l’Union européenne, de l’Union africaine, de la Ligue arabe et de l’Organisation de la conférence islamique (OCI). Questionné aussi sur les récentes accusations portées par le Premier ministre de la Turquie à l’encontre de la France, qu’il a accusée d’avoir commis un « génocide en Algérie », et ce, dans le sillage de la loi mémorielle sur le «génocide en Arménie», M. Medelci a affirmé que «durant la période coloniale, les massacres ont été nombreux, la période extrêmement dure et les sacrifices énormes qui pèsent de tout leur poids sur la mémoire algérienne». Néanmoins, a-t-il estimé, «si la mémoire est inviolable», il faudra aussi regarder vers l’avenir », rappelant que l’Algérie fêtera en juillet prochain le 50e anniversaire de son indépendance.

Hillary Clinton salue les “réformes significatives” engagées par l’Algérie

La secrétaire d’Etat américaine, Mme Hillary Clinton, a affirmé jeudi que les relations entre les Etats-Unis et l’Algérie sont «excellentes», tout en saluant les «réformes significatives» engagées par l’Algérie pour conforter l’édifice démocratique.

La chef de la diplomatie américaine a fait cette déclaration lors d’un point de presse animé conjointement avec le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, à l’issue des entretiens que les deux parties ont eus au siège du département d’Etat (Washington). «C’est un plaisir d’accueillir le ministre des Affaires étrangères, Medelci, à Washington, et de telles consultations continues entre les deux pays est un grand hommage à l’excellente relation bilatérale» entre les Etats-Unis et l’Algérie, a-t-elle affirmé. Dans ce sens, elle a précisé que les deux pays travaillent «en étroite collaboration» sur les questions de sécurité et, en particulier, contre le terrorisme, depuis plus d’une décennie. Elle a ainsi rappelé le rôle de l’Algérie comme membre fondateur du Forum global de lutte contre le terrorisme (GCTF) lancé en septembre dernier à New York, et salué la mise en place du groupe de contact algéro-américain de lutte contre le terrorisme et les questions de sécurité connexes pour, selon elle, «faciliter davantage la coopération dans le Sahel». Sur le plan maghrébin, Mme Clinton a indiqué que les Etats-Unis «remercient l’Algérie pour l’appui qu’elle a donné à la Tunisie et à la Libye».

Questionnée par l’APS sur les réformes politiques engagées par l’Algérie, Mme Clinton a répondu que «l’Algérie a entrepris des réformes très importantes», ajoutant que les Etats-Unis «félicitent le gouvernement (algérien) des récents efforts engagés par l’Algérie dans cette direction». Selon elle, les Etats-Unis «veulent voir l’Algérie dotée d’une base démocratique solide qui reflète les aspirations du peuple algérien». Elle a également salué l’augmentation prévue du nombre de femmes qui devraient prendre part aux prochaines élections législatives et les invitations lancées par le gouvernement aux observateurs internationaux pour ce rendez-vous électoral, ainsi que le projet d’ouverture du champ médiatique aux chaînes de télévisions privées. Pour Mme Clinton, toutes ces réformes sont «tout à fait conformes avec l’objectif d’une plus grande démocratisation dans laquelle le gouvernement algérien s’est engagé». Auparavant, Mme Clinton a souligné dans une déclaration liminaire, prononcée avant de répondre aux questions des journalistes, qu’en ce qui concerne la situation en Syrie, examinée lors de ses entretiens avec M. Medelci, l’Algérie participe à la mission des observateurs de la Ligue arabe dans ce pays, déplorant que la violence n’ait toujours pas cessé. Les Etats-Unis «vont continuer à travailler avec l’Algérie et tous leurs autres partenaires de la Ligue arabe pour mettre fin à la violence en Syrie», a-t-elle précisé. Sur le dossier du Sahara occidental, Mme Clinton a précisé que les Etats-Unis continuaient à soutenir les efforts visant à trouver «une solution pacifique, durable et mutuellement acceptée pour résoudre ce conflit». «Les Etats-Unis soutiennent le processus des négociations (entre le Front Polisario et le Maroc) sous l’égide des Nations unies», a-t-elle encore précisé.

Relations bilatérales

Développement favorable et nouvelles perspectives

Le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, a déclaré jeudi à Washington que «les relations entre les Etats-Unis et l’Algérie se développaient favorablement» et que sa visite était l’occasion de «tracer de nouvelles perspectives» aux rapports bilatéraux.

“Ce début d’année est une bonne occasion de tracer des perspectives qui concernent tout autant les relations bilatérales entre les Etats-Unis et l’Algérie que les consultations entre les deux pays sur les foyers de tension dans la région pour lesquels on doit jeter un regard responsable et, comme c’est le cas pour la Syrie, on doit surtout réserver une action responsable», a souligné M. Medelci à l’APS à l’issue de son premier jour de visite dans la capitale fédérale américaine. Abordant les relations bilatérales, le chef de la diplomatie algérienne a affirmé qu’elles se développaient «favorablement» dans plusieurs domaines, tel celui de l’économie où les Etats-Unis demeurent le premier client de l’Algérie en matière de commerce exté- rieur.

Sur le plan militaire, a-t-il poursuivi, les programmes de formation qui ont été arrêtés entre les deux pays sont mis en œuvre «à la satisfaction des deux pays». Pour ce qui concerne la lutte contre le terrorisme, M. Medelci a relevé les pré-occupations quant à la situation dans la région du Sahel, et ce, avant et après les événements en Libye. A ce propos, le ministre note que l’Algérie coordonne, avec un certain nombre de résultats satisfaisants, l’action au sein des pays du champ (Algérie, Mali, Niger et Mauritanie) pour «organiser les synergies de lutte contre le terrorisme». «Il s’agit aussi de coordonner un partenariat entre les pays du champ et les pays partenaires, dont les Etats-Unis, ce qui devrait permettre de mener dans les meilleures conditions cette lutte anti-terroriste en sollicitant de la part des pays partenaires leurs capacités de formation, leur système d’information, et leur technologie, voire leurs équipements à chaque fois que cela était rendu nécessaire», a-t-il insisté. Questionné à propos de la question du Sahara occidental, le ministre a indiqué que ce dossier avait été évoqué avec Mme Clinton à deux niveaux.

Le premier, a-t-il précisé, est celui «des relations avec le pays frère, le Maroc, et dans lequel j’ai informé Mme Clinton des avancées enregistrées depuis plusieurs mois dans les relations entre l’Algérie et le Maroc». A ce propos, il a cité les visites ministérielles et les accords passés entre des ministres des deux pays comme ceux de l’Energie, de l’Agriculture, des Ressources en eau, de l’Education et de la Jeunesse et des Sports. «Nous sommes tenus avec les frères marocains de poursuivre cet effort pour consolider non seulement les relations bilatérales mais aussi pour mieux impulser le Maghreb arabe que nous appelons de tous nos vœux», a-t-il soutenu. Cependant, a-t-il poursuivi, «dans la région maghrébine, nous ne devons surtout pas oublier nos frères du Sahara occidental dont la question est traitée au niveau des Nations unies et qu’elle continuera à l’être entre les deux parties directement concernées». A ce propos, a ajouté M. Medelci, «nous appelons de nos vœux que les prochaines rencontres entre le Front Polisario et le Maroc puissent leur permettre de trouver un terrain d’entente à mettre en œuvre dans le respect de la légalité interna-tionale et des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité».

Hillary Clinton en visite en Algérie en février prochain

La secrétaire d’Etat américaine, Mme Hillary Clinton, effectuera une visite en Algérie en février prochain, a déclaré jeudi à l’APS le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci. «L’intention d’effectuer une visite en Algérie a été exprimée depuis quelques mois par Mme Clinton, répondant à une invitation adressée par l’Algérie, et nous nous réjouissons de la recevoir», a précisé M. Medelci.

Medelci s’entretient avec Jeffrey Feltman

Le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, s’est entretenu jeudi à Washington avec le secrétaire d’Etat adjoint américain pour les affaires du Proche-Orient, Jeffrey Feltman. Les entretiens entre les deux parties ont porté sur les questions régionales, notamment la situation en Syrie pour laquelle l’Algérie est membre du Comité ministériel arabe chargé du dossier syrien et compte également des observateurs au sein de la mission d’observation de la Ligue arabe déployée depuis fin décembre dernier dans ce pays.