Le SG du FLN devra répondre de ses accusations devant la justice en attendant que celle-ci se penchera, un jour, sur sa supposée implication dans l’affaire de détournement de 3 200 milliards des fonds destinés aux zones steppiques.
Les attaques du patron du FLN contre le DRS et son patron ne sont pas restées sans suite. Alors que l’on s’attendait à une réaction du ministère de la Défense, dont dépend le DRS, la réponse est venue de ce service, qui n’avait jamais, par le passé, opté pour une telle riposte.
Selon des sources sûres, le Département du Renseignement et de sécurité (DRS) va poursuivre en justice le secrétaire général du FLN, Amar Saâdani, à la suite de ses graves accusations portées contre le DRS et son patron, le général de corps d’armée, Mohamed Mediène, dit Toufik.
Cette réaction du DRS renseigne de la gravité des accusations portées à l’encontre du département et des répercussions que cela pourrait engendrer. Amar Saâdani, depuis son intronisation à la tête du FLN, dans les conditions que l’on connaît, a fait du DRS sa cible privilégiée, mais cette fois-ci, il est allé trop loin, en accusant le DRS d’avoir échoué dans sa mission de garantir la sécurité des présidents de la République, en citant l’assassinat de Mohamed Boudiaf et l’attentat manqué contre Abdelaziz Bouteflika à Batna. Il a endossé au DRS la responsabilité de l’attaque du site gazier de
Tiguentourine, tout comme il a accusé les colonels du DRS d’être impliqués dans des affaires de corruption, sans omettre ses accusations contre ce département concernant la gestion des partis politiques.
En choisissant de porter l’affaire devant la justice, le DRS signifie qu’il n’entend ni polémiquer ni encore moins justifier son travail et ses attributions. Ce sera, donc, au patron du FLN d’apporter, devant la justice, les preuves de ses accusations, faute de quoi, il sera condamné pour diffamation. Pire encore, Amar Saâdani encourt de lourdes peines, si l’on se réfère aux textes de loi qui punissent les attaques contre les corps constitués, qui constituent une menace sur la sécurité nationale. Dans son article 75, par exemple, le code pénal stipule : “Il est puni de la réclusion à temps de cinq à dix ans quiconque, en temps de paix, a participé en connaissance de cause à une entreprise de démoralisation de l’armée ayant pour objet de nuire à la défense nationale.”
Plus loin, dans le chapitre relatif à l’outrage fait aux fonctionnaires et aux institutions de l’État, notamment dans les articles 144, 145, 146 et 147 du code pénal. Amar Saâdani, qui rêve d’être une victime du DRS, et qui l’a affirmé publiquement, devrait répondre de ses accusations devant la justice, et ce, en attendant que la justice se penche, un jour, sur sa supposée implication dans l’affaire de détournement de 3 200 milliards des fonds destinés aux zones steppiques. C’est, peut-être, pour éviter qu’un tel procès que Saâdani s’en est pris au DRS et à la justice, notamment sur le scandale de Sonatrach, en affirmant que Chakib Khelil était innocent, accusant le DRS et la justice de mener une cabale contre lui, pour affaiblir le cercle présidentiel.
A B