A la suite de l’annulation par le MERS du concours d’accès au résidanat, Les lauréats contestent la décision et poursuivent leur sit-in

«Si l’enquête a vraiment révélé d’éventuels fraudeurs que ces derniers soient individuellement sanctionnés. Pourquoi sanctionner l’ensemble des lauréats qui ont cravaché dur pour réussir ce concours?» C’est en ces termes que s’expriment deux lauréats au concours d’accès au résidanat, organisé dernièrement par la faculté de médecine d’Oran, qui a été annulé par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MERS).

 

Les deux jeunes médecins, âgés tous les deux de 24 ans, ont, d’autre part, affirmé que l’action de protestation qu’ils avaient engagée depuis jeudi dernier se «poursuivra jusqu’à la satisfaction de leur revendication.» Par ailleurs, nos sources ont tenu, par ailleurs, à corriger les données chiffrées relatives à ce concours en précisant dans ce contexte que, contrairement, à ce qui a été avancé, le nombre de candidats à ce concours est de 1281 et non de 1400, alors que celui des lauréats est de 493, contre 500, comme cela a été avancé par certains organes de presse.

S’agissant du «statut» de certains lauréats, dont les liens de parenté auraient favorisé leur réussite à ce concours, les deux médecins considèrent que le «tapage» fait autour de cette donne constitue une manœuvre de diversion de certaines parties à des fins douteuses.

«Pourquoi faire un abcès de fixation sur un, deux, voire 10 lauréats, alors que près de 500 jeunes médecins sont concernés, et qui risquent, si la décision du MERS est maintenue, de se voir déstabilisés», renchérit l’un des lauréats qui a sollicité les colonnes de notre journal pour expliquer le malaise induit par cette décision. «Nous n’acceptons en aucun cas l’annulation de l’examen.

LG Algérie

Nous continuerons le blocus de la faculté de médecine», ont affirme, par ailleurs, les protestataires dans une déclaration consignée dans un communiqué adressé au MERS, au ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, ainsi qu’au wali et au recteur de l’université d’Oran. Les protestataires observent depuis jeudi dernier, un sit-in de protestation devant la faculté de médecine d’Oran, initiatrice de ce concours en y dressant même des tentes de camping, et ce dans le but de forcer la main à cette structure universitaire, rappelle-t-on.

Finalement, la faculté de médecine de l’Université d’Oran s’est résolue à rendre publique la décision concernant le concours de résidanat entaché de fraude. Un écrit signé au nom du recteur de l’université, dont nous détenons une copie, signale que le concours et ses résultats sont frappés de nullité. Par conséquent, la faculté de médecine est appelée à organiser un autre dans les plus brefs délais.

A l’heure où nous mettons sous presse, nous avons appris que la faculté de médecine de l’Université d’Oran a rendu publique, hier, la décision relative à ce concours. Au cas où le ministère de l’Enseignement supérieur camperait sur sa position et maintiendrait sa décision (l’annulation des résultats du concours), la faculté de médecine est tenue d’organiser un autre concours, souligne-t-on.

Belhouari Salim