A la radio, a Arzew et Hassi Messaoud, Les phrases-clés de Sidi Saïd

A la radio, a Arzew et Hassi Messaoud, Les phrases-clés de Sidi Saïd
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Le secrétaire général de la Centrale syndicale

A travers son histoire particulière qui a fait de la Centrale syndicale ce qu’elle est, l’Ugta a été et continue d’être un acteur actif de la scène socio-économique.

L’Ugta, principale vedette de la date-anniversaire du 24 Février, fait le compte de ses succès et réitère le bien-fondé de son positionnement aux côtés du gouvernement et du patronat, dans un contexte socio-économique pas toujours rose, faut-il le souligner. Le premier responsable de la Centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi Saïd, assume pleinement un positionnement qu’ailleurs on trouverait plutôt atypique. Ainsi, pour le patron de l’Ugta, l’organisation dont il préside les destinées «continuera d’apporter avec fierté sa contribution à la stabilité sociale et à la préservation des acquis des travailleurs», a-t-il clamé à partir d’Arzew devant un parterre riche en travailleurs, membres du gouvernement et chefs d’entreprises. La «tripartite» qui a, de fait, célébré le double anniversaire du 24 Février. Un assemblage que certains peuvent trouver anachronique, mais qui, aux yeux des présents, constitue une victoire. D’autant que l’on fêtait des événements qui concernaient tous les Algériens et, en ce qui la concerne, «l’Ugta ne ménagera aucun effort pour être toujours à la hauteur de sa réputation historique qui l’a vue s’impliquer dans les périodes les plus cruciales vécues par le pays, à commencer par la lutte de Libération nationale», a indiqué Sidi Said. L’Ugta c’est également un engagement farouche pour la République. Cela le secrétaire général l’a rappelé, évoquant «les nobles sacrifices consentis par les travailleurs algériens durant la lutte de Libération nationale et durant la décennie noire».

A travers son histoire particulière qui a fait de la Centrale syndicale ce qu’elle est, l’Ugta a été et continue d’être un acteur actif de la scène socio-économique.

Préconisant le débat avec ses principaux partenaires que sont le gouvernement et le patronat, l’organisation syndicale prend part à la décision dans la gestion des entreprises publiques et son avis est écouté, notamment sur la question de la dépénalisation de l’acte de gestion. A ce propos, Sidi Saïd dira lors de son passage à l’émission L’invité de la rédaction de la Chaîne III, qu’ «il y a une volonté au sein de la tripartite (Gouvernement-syndicat-patronat) de donner un élan au gestionnaire en le sécurisant, en le motivant et en l’accompagnant».

Quant au sensible dossier de l’adhésion de l’Algérie à l’OMC, Abdelmadjid Sidi Said affiche un certain détachement. «Nous avons la possibilité de trouver les mécanismes pour protéger la production nationale (….) l’éventuelle adhésion de l’Algérie à l’OMC (n’est) ni une préoccupation, ni une angoisse.» Une manière de botter en touche, estimant que le combat pour la diversification de l’économie nationale répondra à toutes les questions de développement et d’efficacité économique.

A Hassi Messaoud, Sidi Saïd a été très offensif. «Il y a des parties qui agissent dans l’obscurité, et veulent donner des leçons de démocratie et utiliser le 24 Février et les travailleurs pour attenter au symbole des chouhada, à l’Histoire et à l’Unité nationale», a-t-il accusé. Et comme pour répondre à ses détracteurs, il dira: «Nous sommes fiers d’accompagner l’Etat, à sa tête le président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika, dans tous ses efforts déployés dans les différents domaines socio-économiques, politiques et internationaux (…) nous soutenons le Président qui a oeuvré pour la prospérité des travailleurs et du pays.»

Enfin, en ce 24 Février, l’Ugta et son premier responsable confirment une façon assez décalée de pratiquer le syndicalisme. «Nous sommes passés de la confrontation au dialogue qui est un élément crucial dans la quête des droits sociaux», a expliqué Sidi Saïd.