A la fin de l’ultimatum de 20 jours, le pnc de la compagnie Air Algérie menace d’entamer une grève illimitée

A la fin de l’ultimatum de 20 jours, le pnc de la compagnie Air Algérie menace d’entamer une grève illimitée

Alors que son ultimatum de vingt jours à l’adresse du ministère des Transports touche à sa fin, le Syndicat national du personnel navigant commercial (PNC) d’Air Algérie a convoqué hier les membres de son bureau exécutif pour «dénoncer le mutisme de la tutelle et agir en conséquence», selon notre source.

Nazim Maïza, SG du syndicat, a expliqué hier au Temps d’Algérie qu’«il avait été décidé de la tenue d’une assemblée générale extraordinaire en vue de prendre une décision finale».

Sans préjuger du contenu de cette décision car le vote n’a pas encore eu lieu, il a jugé qu’au vu du contexte actuel, «les travailleurs se dirigeraient sûrement vers un mouvement de protestation».

«Depuis le lancement de notre ultimatum, aucune négociation n’a été entreprise et aucun émissaire du ministère des Transports n’est venu dialoguer, c’est le black-out total», a-t-il déploré. Pour sa part, un autre membre du syndicat a expliqué que les travailleurs ne sont pas dans une logique de confrontation stérile et qu’après avoir reçu les assurances de la direction quant à la responsabilité de la tutelle pour le règlement de leurs revendications, ils avaient focalisé leurs attentions sur la tutelle et suspendu leur mouvement.

«Alors que le ministre ne cesse d’être sur le terrain, en ce qui concerne le règlement des problèmes des travailleurs, rien n’a été fait. Il occupait le même poste lorsque nous avions élaboré nos revendications.

Et alors que rien n’avait été réglé, il a été remplacé par le Premier ministre actuel qui avait dépêché un émissaire mais encore une fois, nous avons été lésés.

Aujourd’hui, nous avons de nouveau à faire au même ministre et cette fois-ci, nous espérons qu’il nous prendra au sérieux et qu’il examine notre dossier car les travailleurs sont déterminés», a-t-il averti. Pour rappel, les principales revendications du PNC s’articulent autour du nouveau régime de travail et du protocole d’accord signé en 2011, la révision de la prime de production dont son versement intégral est conditionné à un volume de 75 heures de travail, le contentieux de leur rabattement fiscal et la revalorisation des frais de mission en devises.

S. B.