Cinquante-huit harraga d’origine algérienne à bord de quatre embarcations ont été interceptés avant-hier soir par les gardes-côtes espagnols au large de Murcie, en Andalousie, a indiqué la préfecture de cette région, citée par l’AFP.
La police espagnole examine maintenant leurs dossiers en vue d’un renvoi vers leur pays d’origine, a précisé la préfecture de Murcie dans son communiqué.
Dans la nuit du mercredi 22 septembre, 50 autres émigrants clandestins algériens ont été interceptés au large de la même région de Murcie, située au sud-est de l’Espagne.
La semaine d’avant, dans la soirée du 16 septembre, ce sont 115 autres harraga algériens qui avaient été arrêtés sur 7 embarcations, dans la même région, avaient annoncé les autorités espagnoles. La totalité des ces émigrants clandestins est conduite dans les centres de rétention spécialement installés par les autorités espagnoles à cet effet en attendant leur renvoi à leur pays d’origine.
Il convient de noter que l’écrasante majorité des harraga algériens interceptés ont entrepris leur aventure à partir des côtes ouest du pays, notamment celles de Chlef et de Mostaganem, a-t-on assuré de sources locales. Les Algériens ne sont pas les seuls à affluer sur les rivages du vieux continent.
Le sud de l’Europe, plus spécialement celui de l’Espagne, connaît à chaque été des vagues d’arrivées par la mer de nombres importants de candidats à l’émigration clandestine issus du Maghreb et de l’Afrique subsaharienne. En effet, en plus des 58 émigrés clandestins algériens arrêtés avant-hier, les autorités espagnoles ont annoncé avoir arrêté le même jour, 144 émigrants originaires des pays d’Afrique subsaharienne.
Cinquante-cinq clandestins ont été interceptés au large de Motril (Sud) à bord d’une petite embarcation, a rapporté la même source qui ajoute que la société publique espagnole de sauvetage en mer, Salvamento Maritimo, a également procédé au sauvetage de trois embarcations au large d’Almeria (Sud), avec 59 clandestins à bord. Parmi ces clandestins se trouvaient «deux femmes et un bébé», a précisé le porte-parole de Salvamento Maritimo.
Au départ des côtes est, on arrive à… bon port !
Si les harraga algériens qui prennent leur départ de côtes ouest du pays «souffrent» de la grande vigilance des gardes-côtes espagnols, ceux qui partent des côtes est de l’Algérie ne font pas face à la même vigilance de la part des gardes-côtes italiens, et arrivent souvent à bon port, a révélé une source locale au Jeune Indépendant.
«Les 5 à 6 tentatives de départ à partir des côtes est, celles de Sidi Salem et de Seraïdi notamment, ont toutes réussi et les passagers sont tous arrivés à bon port», a indiqué cette source se référant aux parents des jeunes harraga, précisant que «la dernière embarcation ayant pris son départ il y a moins d’une vingtaine de jours avait à son bord 15 harraga qui avaient appelé leurs parents à leur arrivée» en Sardaigne, en Italie.
«La Sardaigne est la seule destination des gens qui partent d’ici», précise la même source.
H. Mouhou