A J – 4 de l’Aïd El Fitr : Amandes, semoule, farine… plus chers

A J – 4 de l’Aïd El Fitr : Amandes, semoule, farine… plus chers

2014-alimentation4_446593095.jpgHausse n Les produits nécessaires pour la confection des gâteux ont augmenté de 20 à 30%, selon les estimations de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA). Parmi les raisons de cette hausse, selon un membre de cette instance, le déséquilibre entre l’offre et la demande à quelques jours de l’aïd.

«La demande a augmenté avec une baisse sensible de l’offre car plus de 50% des commerçants ont baissé rideau pour aller passer l’aïd avec leurs proches», a expliqué M. Terrouche. La diminution du nombre de points de vente informels s’est ainsi répercutée sur les prix des produits de première nécessité. Les ménages sont de nouveau mis à rude épreuve après un mois de dépenses et les derniers achats de l’aïd. Les produits touchés par cette hausse sont multiples, à commencer par les ingrédients nécessaires à la préparation des gâteaux. On citera dans ce sillage l’amende.

«L’amende à 2 000 DA ? C’est de la folie, on veut nous arracher la peau ou quoi ?», se plaint une ménagère rencontrée ce matin dans une superette à la rue Réda Houhou à Alger-Centre. Pour elle, il est hors de question de confectionner des gâteaux à base d’amende cette année. «Je compte préparer des gâteaux à base de dattes et de cacahouètes».

Bien entendu, elle n’est pas la seule à opter pour ce choix. Face à la cherté des prix des ingrédients en général, nombreuses sont les ménagères qui se retrouvent contraintes de réduire la quantité et le nombre de sortes de gâteaux fabriqués pour l’aid. «C’est même trop cher, je vais à défaut utiliser l’arome d’amende pour avoir juste le goût», nous confie Lamia. Mieux, pour certaines femmes actives, la seule solution est d’acheter des gâteaux dans des boulangeries ou alors chez des artisans à domicile. Interrogé sur cette hausse subite du prix des amendes, un vendeur nous explique : «On a arrêté l’importation de ces produits, comme la noix de coco, les cacahouètes, les noix. C’est la facture à payer de la promotion de la production locale !». Selon un autre vendeur, la flambée de ce produit existait bien avant le Ramadan. «C’est la loi du marché, nous sommes en période d’été synonyme de fêtes et par conséquent, il y a une forte demande durant cette période estivale».

Ce commerçant, qui en avait gros sur le cœur, a voulu en parler plus. «Ecoutez, les amandes épluchées sont introuvables sur le marché de gros de Smar. Ce n’est pas tout, la farine a aussi flambé. Ce produit incontournable durant cette période est passé de 40 Da à 60 Da/kg au marché du gros. Même tendance haussière pour la semoule qui passe chez les grossistes de 220 da à 250 DA pour un sac de 5 kilogrammes, ajoute-t-il. Certains vendeurs justifient cette hausse par le prix élevé affiché par les grossistes.

Le prix des amandes au marché de gros a dépassé les 1 800 DA/kg, explique t-on. Le prix de l’amende importée oscille entre 1 950 et 2 000 DA/kg. Pour les amandes effilées, qui donnent un «must» à nombre de gâteaux du point de vue décoratif surtout, il faut débourser un peu plus. Parmi tous ces ingrédients, de couleurs et senteurs presque exotiques, se trouve une graine oléagineuse de qualité qui sert aujourd’hui à donner un plus à nos gâteaux traditionnels. Jadis peu utilisée, aujourd’hui, la pistache est vendue à 4 000 Da décortiquée et à 2 200 DA/kg avec coquille. La noix de coco, parent pauvre des recettes algériennes anciennes, est introuvable alors que les cacahuètes ou «l’amande du pauvre», s’affichent entre 250 et 330 DA/kg, selon la qualité. Samia Lounes