A douze mois de la présidentielle de 2014: Les partis peinent à trouver la stabilité

A douze mois de la présidentielle de 2014: Les partis peinent à trouver la stabilité
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A douze mois de la présidentielle de 2014 en attendant la révision de la Constitution, plusieurs formations politiques n’arrivent pas à trouver la stabilité après les bouleversements qu’ils ont connus, notamment depuis les élections législatives et locales de 2012.

Les partis qui se classent dans le courant «nationaliste », dont le Front de libération nationale et le Rassemblement national démocratique, n’ont toujours pas leur nouveau secrétaire général. Pour le FLN, dont le SG Abdelaziz Belkhadem a été destitué le 31 janvier dernier, aucun accord n’a été dégagé entre les frères ennemis sur l’organisation d’une session extraordinaire du comité central du parti pour l’élection d’un nouveau secrétaire général.

Dans ce cadre, les rencontres dans les coulisses et au niveau de siège central du parti à Hydra ne manquent pas mais cela reste des rencontres et des discussions officieuses et informelles sans aucun impact, car le doyen du bureau politique du parti, Abderrahmane Belayat qui coordonne la gestion des affaires courantes du parti maintient sa position relative au fait que les conditions actuelles ne permettent pas d’aller vers une session extraordinaire du comité central du parti.

Cette position a causé une agitation au sein des militants du parti et surtout les redresseurs qui veulent aller vers l’urne, le plus vite possible. Ainsi, l’élection du nouveau SG du FLN risque de tarder encore.

LG Algérie

Du côté du Rassemblement national démocratique (RND), c’est le cafouillage total sur celui qui succédera à Ahmed Ouyahia qui avait annoncé sa démission du poste de SG, le 6 janvier dernier. Dans ce cadre, le secrétaire général par intérim du parti, Abdelkader Bensalah n’arrive pas à calmer les redresseurs et tenir une session extraordinaire du conseil national du parti qu’il avait souhaitée pour la fin du mois en cours.

Ainsi, selon quelques cadres du parti, il n’est pas écarté que le congrès du RND soit décalé pour le mois de juin, si ce n’est pas pour septembre, car c’est le bras de fer autour des modalités de la préparation de ce rendez-vous, puisqu’il s’agit d’élire le nouveau SG du parti. Du côté des islamistes, la situation n’est pas meilleure, car c’est l’éclatement de ce courant qui s’est trouvé face à la chute de tous les rêves qu’il a construits en se basant sur les scénarios qu’ont connus les pays arabes avec la montée des islamistes après ce qui est appelé le printemps arabe.

Dans ce cadre, le Mouvement de la société pour la paix qui tiendra son congrès national, les 1er, 2 et 3 mai prochain n’arrête pas d’accoucher de nouveaux bébés non obéissants.

A cet effet, vendredi dernier, c’était le lancement d’un nouveau parti islamiste par Mustapha Belmahdi. Il s’agit de «Harakat El Benaa el Watani» (Mouvement de l’édification nationale), ce qui confirme son départ définitif du MSP.

Le congrès constitutif du parti s’est tenu en l’absence de grandes figures du mouvement islamiste. Pour M. Belmahdi, il fallait penser à mettre en place un nouveau cadre qui rassemblera les enfants du parti du défunt Nahnah après l’échec de tentative de réconciliation entre Abdelmadjid Menasra e t Bouguerra Soltani. Cette nouvelle formation politique s’ajoute au courant islamiste composé désormais de sept partis politiques. Bouguerra Soltani qui avait reconnu avoir «zéro chance» d’être reconduit dans ses fonctions, ne rate pas les conférences de wilayas qui se tiennent dans le cadre de la préparation du prochain congrès du parti.

Après Alger, il était ce week-end à Béchar, où il a plaidoyé pour l’application de la peine de mort contre les kidnappeurs d’enfants. Un sujet qui est devenu très sensible avec la montée de ce phénomène ces derniers mois.

Dans ce cadre, on apprend que certains enfants du courant islamiste, dont Azzedine Djerafa, l’un des initiateurs de l’Alliance verte, cherchent à trouver un consensus pour présenter un candidat ou deux à la prochaine présidentielle mais rien n’est encore joué. Par ailleurs, le FFS qui a fixé son congrès pour fin mai, ne sait toujours pas qui sera son nouveau leader, car il est difficile de trouver un remplaçant à Hocine Aït Ahmed et surtout le candidat du parti pour 2014.

N. C.