La Mondial brésilien est déjà là et les staffs techniques des 32 équipes qualifiées, même si elles n’ont pas toutes les mêmes ambitions (question de standing nous rétorquera-t-on), sont plus que jamais sous pression. Pressés par le temps.
TUTOYER LA LÉGENDE…
Dernières donc retouches (à travers des répétitions générales sous forme de sorties amicales mais révélatrices de la forme des uns et des autres) avant d’entrer dans le grand bain du 17 juin (pour les Verts qui joueront pour la circonstance, les supers favoris du groupe, les Diables Rouges de Belgique et leur brochette de stars menées par l’explosif Hasard) et les choses sérieuses.
Le «Club Algérie», présenté comme une des grandes énigmes (donc plus ou moins craint, c’est déjà ça ) de cette édition brésilienne, où on lui promet un beau parcours et donc un bel avenir (le 2e tour au minimum, on rêve ?), a-t-il des chances de briller et donc les arguments techniques de tenir la route face aux monstres sacrés de la planète parmi lesquels on citera l’Espagne (détentrice en titre du prestigieux et ô combien précieux trophée), le Brésil (évidemment pour ses traditions footballistiques et son palmarès qui laisse rêveur, en plus d’être le pays organisateur), l’infernale machine allemande qui finit toujours par gagner alors que dans la liste figurent des noms sonnants et trébuchants qui ne devraient pas se suffire du rôle de simple outsiders comme l’Argentine de Messi, les Pays Bas et leur armada de noms ronflants, l’Angleterre des Rooney et autres qui peuvent se targuer de posséder le meilleur championnat interclubs au monde, l’Italie de Pirlo et ses schémas tactiques hermétiques, le Portugal de Ronaldo capable cette fois de mener loin sa sélection et peut-être une bonne surprise (le Ghana, habitué désormais aux tours principaux, le Nigeria, en bon champion d’Afrique ou la Côte d’Ivoire des Yaya Toure ou Drogba et leur génération dorée qui rêve de retraite tout aussi dorée en allant, dans le pays du roi Pelé, tutoyer la légende par une place en demie) africaine pour enfin ne pas démentir tout le bien que l’on pense de la qualité de la très riche et généreuse école de football développé sur continent noir africain.
Quid alors des chances des Fennecs dans ce tournoi où le moindre détail, en plus du talent (on en compte quelques uns à l’image des Feghouli ou Brahimi dont la côte est constamment en hausse et qui ont, comme le reste de leurs équipiers, le potentiel pour briller devant la kyrielle de vedettes qui animeront la prochaine fête quadriennale du ballon rond universel?
ON NE SAUTE PAS LA BANQUE ?
Une petite et première réponse qui nous vient de France. Qui vaut ce qu’elle vaut. Avec laquelle on peut être largement d’accord pour être empreinte de logique. On parlera de cette étude publiée par la très sérieuse publication sportive de l’Hexagone, le quotidien l’Équipe qui fait référence mondiale en la matière et dont les résultats imparables nous révèlent (qui n’aurait pas aimé lire le contraire mais il faut savoir rester lucide car on n’est ni le Brésil qui caracole à la première place du sondage et part donc favori avec 23,5%,, l’Allemagne 16,3% ou l’Espagne 13,8%) ) que: «l’Algérie n’a aucune chance de remporter la Coupe du monde.»
Qu’à l’heure actuelle, on ne possède pas encore un onze capable de faire mieux que le Nigeria et à la Côte d’Ivoire qui ont pu, à l’occasion, convaincre les concepteurs de l’étude qu’ils (au contraire, curieusement, du Ghana et du Cameroun qui se retrouvent au même niveau de «confiance » que les Algériens) ont des chances minimes de se faire respecter en allant (se serait un exploit ahurissant) se poser sur le toit du monde.
On est (on le savait à l’avance et cette étude ne servira finalement à rien d’autre qu’à confirmer le poids de chacun dans la balance d’une compétition aussi relevée qu’une Coupe du monde et où on sait qui est qui et qui fera quoi, avec quels arguments lorsqu’il faudra passer aux choses sérieuses) ainsi certains (peut-être cette fameuse barrière psychologique du second tour appelée à tomber dès cet été, et plus si … ?) que la logique sera respectée quand l’heure du verdict final tombera.
Que valent finalement nos Fennecs ? Pas plus de 63 millions d’euros en terme de valeur marchande. Ils ne font pas le poids devant Neymar et consorts (le Brésil pèse 508,7 MÛ pour la petite histoire) et sont même loin (ils apparaissent à la 25e place sur les 32 mondialistes) de la Russie, classée 12e avec une valeur de 169 MÛ nous dit l’agence de marketing brésilienne qui a mené une enquête à cet effet (une étude sur les valeurs des 32 nations participantes au Mondial du Brésil, dont évidemment l’Algérie qui ne soutient pas la comparaison sur un registre assez spécial pour connaître une remise en cause, les marchés de transferts internationaux étant ce qu’ils sont.
La suite ? Aux Slimani, Soudani et autres Ghoulam de l’écrire. En réalisant un bon Mondial s’ils veulent voir leur côte grimper sensiblement dans les marchés mondiaux des transferts. C’est tout le mal qu’on leur souhaite. Trêve donc de rêverie. On se réveille.
A. A.