Les employés sont soumis à un traitement rigoureux, sécurité oblige
Les protestataires revendiquent le retour à l’ancien système tout en renforçant les mesures de sécurité au niveau des postes de contrôle.
Les employés et les travailleurs de tous les complexes notamment ceux en charge de la production de gaz ((GNL 1 et 2, GL 1 et 2 et la raffinerie) du pôle pétrochimique d’Arzew ont observé un imposant mouvement de protestation par le biais duquel ils ont sévèrement stigmatisé l’ensemble des mesures de sécurité imposées depuis le 27 du mois dernier.
«Draconien est le dispositif de sécurité mis en place depuis la sanglante histoire de In Amenas», a indiqué un cadre spécialisé de production de gaz. Ce dernier (le dispositif) repose essentiellement sur la fouille aussi systématique que minutieuse de toutes les voitures devant accéder à l’intérieur de la zone industrielle d’Arzew. Dans le même cadre, les véhicules appartenant aux particuliers et autres privés n’ouvrent plus droit à l’accès dans la géante zone industrielle d’Arzew. Ainsi donc, les employés en exercice sont soumis à un traitement rigoureux.
Ces derniers, après avoir été sérieusement contrôlés par les agents en place, les employés dans les différents complexes du pôle pétrochimique, sont invités à patienter en attendant l’arrivée des bus et des navettes appartenant à la Sotraz (Société des transports de la zone industrielle d’Arzew), les embarquer pour les dispatcher un peu partout dans leurs complexes. Il s’agit de cette mesure qui a soulevé le courroux de plusieurs dizaines d’employés qui sont montés au créneau hier matin. Expliquant leur acte, plusieurs de ces derniers ont appelé à plus de souplesse dans les mesures mises à l’effet de sécurisation de la zone.
«Cette manière d’agir nous oblige à observer de longues files et de longues attentes dans l’espoir de l’arrivée d’un hypothétique bus dans lequel on nous entasse pêle-mêle», a regretté un employé dans le complexe du Gnl 2.
«Ce n’est que trop, notre situation est au seuil de l’intolérable étant donné que nous sommes contraints d’attendre, comme dans un enclos à bétail, l’arrivée de ces fameux bus aux fins de placer chacun de nous dans son lieu de travail», a déploré un ingénieur. Et un autre d’ajouter tout en déplorant que «le même dispositif a été instauré sans pour autant pendre en considération les différentes problématiques qui peuvent en découler dans le cadre du traitement de plusieurs centaines d’employés exerçant dans les différents complexes». Ces employés sont estimés à quelque 10.000 personnes devant rejoindre leurs postes de travail chaque matin et à temps alors que le parc roulant de la Sotraz ne répond plus aux besoins des travailleurs vu le nombre limité de bus. Dans leur protestation d’hier, les protestataires revendiquent le retour à l’ancien système tout en renforçant les mesures de sécurité au niveau des postes de contrôle. Ce qui a motivé les employés à plaider en faveur d’une telle mesure (retour à l’ancien système), est d’autant que le problème est posé au niveau de la rentrée et la sortie des ouvriers et cadres de la zone.
Dénonçant la nouvelle procédure, les protestataires estiment que les nouvelles mesures imposées constituent une perte précieuse de temps et par voie de conséquence des dizaines de millions de pertes sèches pour la Sonatrach.