A cause de son prix excessif,L’Algérien ne consomme que 4 kilos de poisson par an

A cause de son prix excessif,L’Algérien ne consomme que 4 kilos de poisson par an

Les dernières statistiques de la Fédération algérienne de la pêche montrent que la production nationale de poisson a connu une baisse de 69,5% en 2010 alors que le citoyen algérien ne consomme que 4Kg par an de ce produit alimentaire aux grandes qualités nutritives, ceci à cause de son prix excessif.

La Fédération algérienne de la pêche a tiré la sonnette d’alarme sur la situation catastrophique dans laquelle se trouve le secteur, ces dernières années, à cause de l’absence de contrôle de la part des services concernés et la non application des lois qui ne sont que lettre morte.

Le président de la Fédération algérienne de la pêche, Hassen Bellout, a affirmé que la production nationale de poisson a enregistré une baisse alarmante estimé à 69,5% en 2010, par rapport aux années précédentes. A ce titre, il a expliqué que la production est passée de 187.000 tonnes de poisson en 2009 à 130.000 tonnes en 2010.

«C’est inacceptable et illogique de réaliser une aussi faible production d’autant plus que notre pays dispose de 1.200km de littoral et que 14 wilayas ont accès à la mer. En plus de toutes ses potentialités, il a ajouté que l’Algérie dispose actuellement de 4 régions de pêche, en plus de l’existence de moyens. En parallèle à la baisse drastique de la production, une autre baisse est également enregistrée en matière de consommation de poisson.

Ce produit très important pour le corps humain devient de plus en plus inaccessible pour les ménages algériens. Selon la même source, le citoyen algérien ne consomme que 4kg de poisson par an à cause de son prix excessif. La situation catastrophique dans laquelle se trouve cet important secteur est imputée au monopole de certaines parties sur le marché du poisson dans notre pays.

Ces parties, sans aucun scrupule, travaillent d’une manière irrégulière et ne disposent même pas de registre de commerce. En outre, Hassan Bellout incombe l’anarchie qui règne dans ce secteur à l’absence de contrôle, notamment de la part du ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques et du ministère du Commerce.

Dans ce contexte, il a souligné qu’il existe un arsenal de lois qui pourrait réguler et organiser le secteur de la pêche dans notre pays. Cependant, il regrette le fait que ces lois ne soient pour le moment que lettre morte. Selon lui, les pêcheurs n’appliquent pas les lois puisqu’il n’existe aucun contrôle sur leurs activités. Ainsi, ils font ce que bon leur semble et imposent leurs propres lois.

A ce titre, il donne l’exemple de certaines régions où il est interdit de pêcher, le non-respect de la période de repos biologique du poison qui s’étend du mois de février à mai, l’utilisation des explosifs et des filets interdits mondialement, en plus du non-respect de la taille du poisson.

A ce propos, il a indiqué que les pêcheurs n’ont pas le droit de pêcher des poissons qui mesurent moins de 11cm. Or, une grande partie du poisson, notamment la sardine, exposée sur le marché national ne dépasse pas les 5cm, estime Hassan Bellout.

A. Tilioua