Les Algérois(e)s se sont déplacés en masse pour tester la nouvelle ligne du tramway les Fusillés -Bord El Kiffan ouverte au public vendredi 15 juin. Un an et demi après la mise en service de la première tranche Bordj El Kiffan-cité Mokhtar Zerhouni, le tronçon s’allonge ainsi de 16,3 km et 28 stations. Attirés par la curiosité ou poussés par le côté pratique, les usagers ont exprimé leur satisfaction tout en regrettant le coût du billet à 50 dinars pour un trajet sur l’ensemble de la ligne.
Sur le quai, des haut-parleurs diffusent en boucle un message indiquant que l’achat du ticket s’effectue avant de monter à bord et doit être validé. Il en coûtera 50 dinars pour un voyage sur l’ensemble de la ligne et 20 dinars pour un trajet partiel en fonction des zones (zone I des Fusillés à la Glacière, zone II du pont El Harrach aux Pins maritimes et zone III des Tamaris à Mimouni-Hamoud). « Pour le premier jour, les enfants de moins de 15 ans ne payent pas. Par la suite, la gratuité s’appliquera aux enfants de moins de 10 ans », précise un employé de la ratp. Un détail pour les usagers qui critiquent unanimement le montant fixé par l’Entreprise du métro d’Alger. D’autant que la tarification combinée métro et tramway n’a pas encore été mise en place.
Des conducteurs vigilants
10 H 48, plein à craquer, le tramway s’élance en direction de Bordj El Kiffan. Il mettra environ 50 minutes pour arriver au terminus de la station Mimouni-Hamoud. A l’intérieur, si les panneaux lumineux indiquent le trajet au fur et à mesure, l’enregistrement sonore annonçant les stations ne fonctionne pas. A bord des wagons climatisés aux couleurs bleus, l’enthousiasme est notable parmi les voyageurs.

Un père de famille de 47 ans venu avec ses deux enfants de 8 et 6 ans se réjouit de ce nouveau moyen de transport qui, espère-t-il, contribuera à faire baisser le nombre de voitures en circulation dans la ville.
Une jeune étudiante apprécie le changement que va apporter le tramway pour ses déplacements quotidiens
Au terminus Mimouni-Hamoud, le conducteur sort de sa cabine pour effectuer le changement avec son collègue. Une pause de 8 minutes est prévue avant de reprendre les commandes. Interrogé sur ses impressions de conduite, cet ancien chauffeur de poids lourds avoue être davantage sous le stress qu’à l’intérieur des camions à cause des piétons et des voitures qui traversent les voies à tout moment, parfois sans grande vigilance. L’absence de feux tricolores à certains croisements entre la route et les rames du tramway n’arrangent pas la situation. La sécurité, voilà certainement un des principaux défis de ce nouveau tronçon dont une rame est prévue toutes les sept minutes de 5 heures à 23 heures.