La zone frontalière de Tébessa est connue pour être un «paradis» de la contrebande. Ceux qui s’adonnent à ce commerce informel deviennent très vite de véritables parrains d’une activité illicite. Et les fortunes acquises sont telles qu’il n’est plus besoin de se cacher, au contraire. C’est ainsi que les quelque 119 barons de la contrebande à ciel ouvert qui activent au niveau du poste de Bouchebka, non loin de la ville de Bir el Ater, ont partagé voici quelques jours la joie et la fierté de leur compère qui a organisé un véritable festin pour célébrer son 600ème milliard de centimes acquis au prix de durs labeurs.
Dans cette zone, tous les trafics sont juteux, depuis le carburant aux cigarettes en passant par l’électroménager, mais le plus extraordinaire, à l’heure où l’Etat multiplie les mesures pour investir des niches fiscales afin de renflouer les caisses du Trésor, ces nababs échappent, au su et au vu de tous les responsables locaux et régionaux, à tout contrôle! C’est vrai qu’ «il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir».