A.Benyounes: « la justice doit faire son travail »

A.Benyounes: « la justice doit faire son travail »

Pour sa dernière sortie de la saison, le secrétaire général du Mouvement Populaire d’Algérie (MPA), Amara Benyounes, a choisi la commune du centre de la capitale pour animer un meeting populaire dans lequel il est revenu sur plusieurs points d’actualité politique et économique du pays.

En évoquant cette actualité, Benyounes, qui parlait à partir de la salle El Mougar, a qualifié la scène politique de chaude, « elle suit la température de la saison », a-t- il indiqué. Dans ce sens, et en ce qui concerne les affaires de corruption qui éclatent l’une après l’autre, Benyounes a insisté sur la nécessité d’appliquer les lois toute en appelant à faire confiance à la justice algérienne, quelles que soient ses insuffisances. Toutefois, il a souligné que les corrompus devraient payer et la justice doit être rendue ». Selon lui au MPA, «on n’innocente personne et on n’accuse personne». Même chose pour l’affaire qui oppose le ministère de la communication au groupe Cevital, à propos de laquelle, le SG du PMA a observé la neutralité en indiquant que c’est à la justice de trancher.

Sur le plan politique, le SG du MPA s’est étonné de la «bassesse des débats et des échanges d’accusations » qui font l’actualité politique. Et en s’adressant au FLN, sans le citér, il a indiqué qu’il ne reste plus de place à « la légitimité révolutionnaire», maintenant, il faut passer à la « légitimité politique» a-t- il ajouté. Dans ce sillage, il a appelé au respect de la démocratie qui est le seul rempart contre ce qui se passe dans certains pays arabes. Pour Amara Benyounes, « une démocratie nécessite une forte opposition, « ce qui n’existe pas chez nous », car il a estimé qu’en Algérie « il y a des opposants et pas d’opposition».

Toutefois, il a affirmé que le printemps arabe, ne passera pas par l’Algérie qui est une exception. «Nous avons vécu le printemps berbère en 1980 suivis des événements de l’année 88 et le reste est connu » a-t- il souligné. Amara Benyoune a considéré par ailleurs, que l’officialisation de Tamazight « est un grand acquis pour nous », mais elle constitue aussi « la fin d’un fond de commerce pour ceux qui veulent séparer la Kabylie de l’Algérie. Sauf qu’il n’ y aura jamais de Kabylie sans Algérie et vis-versa », a-t- il martelé.

Par ailleurs, le plus important pour Benyounes sont les défis économique et sécuritaire auxquels fait face le pays. A ce propos, il a indiqué qu’il est urgent d’entamer des reformes économiques importante. «Je pense que le Premier ministre va les annoncer lors de la prochaine tripartite», a-t-il prévu. Le SG du  MPA qui a rappelé que le pays a perdu 70% de ses revenu suite a la baisse des prix des hydrocarbures, a expliqué que cette fois, l’Algérie n’est pas dans la même situation qu’en 1986, partant du principe que les mêmes causes ont les mêmes effets. Et Benyounes d’ajouter qu’il faut éviter de revenir au causes qui ont induit la situation de 1986, faisant référence à l’endettement extérieur, car selon lui, il n’est pas possible de revenir aux années 90. Pour ce  faire, il faut également ne pas revenir à l’avant 1990.