A Béjaïa, on prépare déjà la saison estivale

A Béjaïa, on prépare déjà la saison estivale

La commission de préparation de la saison estivale multiplie les réunions ces jours-ci à Béjaïa. La direction du tourisme, l’APW, la wilaya, les communes côtières, la direction du commerce et celle de l’environnement, entre autres partenaires de ce comité intersectoriel, œuvrent de concert afin d’apprêter les plages et les structures d’accueil destinées aux estivants. L’APW et le fonds de wilaya ont dégagé, à cet effet, des subventions au profit des huit municipalités côtières de la wilaya (Béjaïa, Tichy, Boukhelifa, Aokas, Souk El Thenine, Melbou, Beni Ksila et Tala Hamza).

Des aides qui varient entre 300 et 400 millions de centimes, selon la dimension et les besoins de chaque municipalité. Toutes les localités maritimes seront, par ailleurs, dotées de cribleuses de sable pour assainir et niveler les plages. Les travaux de défrichage des terrains de camping et d’embellissement des centres urbains ont été entamés dans certaines communes. Les personnels municipaux s’appliquent déjà, non sans peine, à planter le décor. Les moyens sont, certes, limités, mais on s’emploie comme on peut à sauver au moins les apparences. Par endroit, on s’emploie laborieusement au désherbage des fossés et des accotements, ainsi qu’au blanchiment des obstacles aux abords des chaussées et à la restauration des pistes d’accès au rivage.

S’agissant de l’exploitation des plages, les autorités compétentes se préparent à lancer un appel à concession à l’adresse de tous les promoteurs du secteur. Les prestations de services au niveau des plages (location de matériel de plaisance, restauration, traiteurs, vente de produits de l’artisanat, parking, douches…), soumises à un cahier des charges très strict, seront confiées aux plus offrants. Une directive qui ambitionne de renflouer les caisses des collectivités locales concernées. Les pouvoirs publics justifient ce choix par leur volonté de professionnaliser ce genre d’activités, parasitées ces dernières années par des opportunistes sans réelles connaissances dans le domaine.

Les initiateurs de ce projet promettent aussi un suivi et un contrôle quotidien des prestations offertes afin de garantir aux vacanciers les commodités indispensables à un bon séjour. On doit cependant souligner que beaucoup de choses restent encore à faire dans l’espace urbain. Il va falloir commencer, d’abord, par réparer les «dégâts» laissés par la campagne électorale de la présidentielle du 9 avril dernier. En effet, des centaines d’affiches enlaidissent toujours les façades des immeubles, les lampadaires et les murs d’enceinte. Il y a aussi l’amélioration du service public d’hygiène, le réaménagement du plan de transport et bien d’autres aspects à mettre au point dans cette perspective. Services publics et opérateurs privés sont appelés à agir en concertation pour améliorer la qualité de l’accueil et de la réception des touristes.