Le moral des céréaliculteurs de la wilaya de Bejaia est au plus bas. Et pour cause : après avoir fait face au retard de la pluie cette saison, une maladie cryptogamique, la Fusariose, a fait son apparition.
Elle commence à faire des ravages. Conséquences, le rendement de la céréaliculture risque de baiser considérablement cette année. Le premier à tirer la sonnette d’alarme, le président de l’association des céréaliculteurs de la wilaya de Bejaia. Et il l’a fait à travers les pages d’un confrère régional. Il n’a pas manqué de rappeler qu’après un début difficile pour les céréaliculteurs en raison du retard qu’a connue la saison des pluies cette année, on a assisté à l’apparition de ces maladies, notamment la Fusariose. Cette maladie est survenue, ajoutera-t-il, dans plusieurs régions de la wilaya. Une situation, qui risque d’affecter les récoltes.
Ce qui ne manquera pas de mettre en difficulté les jeunes céréaliculteurs de la wilaya, qui ont des traites à payer dans le cadre du remboursement du prêt contracté pour l’acquisition du matériel agricole. Le président de l’association a expliqué en outre qu’une bonne partie de ces jeunes céréaliculteurs allait se retrouver de nouvelles dettes alors qu’ils ont des échéances à respecter pour ne pas tomber dans le piège des surendettés.
En effet, l’inquiétude est surtout manifeste auprès des céréaliculteurs ayant bénéficié des crédits bancaires dans le cadre du RFIG, – le crédit octroyé par les banques conventionnées avec le ministère de l’Agriculture et Développement Rural (la BADR et la BNA, à ce jour).
Le crédit RFIG, consacré par la loi de finances complémentaire 2008, bénéficie aux exploitants agricoles au sens de la loi d’Orientation agricole : agriculteurs, éleveurs, à titre individuel ou organisés en coopératives, groupements, associations, ou fédérations. Mais aussi unités de services agricoles, entreposeurs de produits agricoles de large consommation.
Forcément, à l’orée de la campagne moisson-battage, le président de l’association craint pour ceux, qui auront des difficultés, à rembourser leurs dus dans les délais impartis avec l’argent des récoltes des céréales. On apprend toutefois que les services concernés ont été saisis et un ingénieur a été chargé d’examiner les cas avérés de ces maladies afin de prendre les mesures qui s’imposent.