Plusieurs journaux et sites d’informations espagnols font état du procès, le mardi 27 janvier, d’un algérien accusé d’avoir tenté de faire sauter une station d’essence en lançant des cris « d’Allah Akbar ».
Les faits sont survenus le 13 avril 2015. Ibrahim H, selon l’accusation s’est présenté à la station d’essence de l’Avenida Novelda à Alicante muni d’une bouteille en plastique et d’un couteau. Des policiers sont intervenus et l’ont maîtrisé alors « qu’il essayait d’allumer l’essence avec un briquet ».
Les policiers, dans des déclarations à charge, ont affirmé que si de l’essence ne coulait pas de la pompe, il y avait néanmoins une flaque sur le sol que l’accusé aurait essayé d’allumer. Au cours de l’arrestation mouvementée, les policiers affirment avoir subi des coups de pieds et des morsures.
Pour sa défense au cours du procès qui s’est déroulé au tribunal provincial d’Alicante, l’accusé a affirmé que que son unique but était de remplir la bouteille d’essence et qu’il n’avait aucunement l’intention de faire sauter la station.
Du raffut pour être expulsé vers l’Algérie
Selon un journal électronique, l’accusé aurait admis cependant avoir coupé le caoutchouc d’une pompe à carburant car « le personnel de la station-service n’avait pas voulu remplir la bouteille ».
Ibrahim H a affirmé avoir voulu créer du raffut pour être expulsé vers l’Algérie. Pour des raisons que les médias espagnols n’expliquent pas Ibrahim H fait l’objet d’une mesure d’expulsion vers l’Arabie saoudite et non vers l’Algérie. Les saoudiens ont refusé de l’accueillir et l’ont renvoyé en Espagne.
Le ministère public a réclamé une peine de six ans d’internement pour délit de ravages et de tentatives d’incendie, de six mois pour résistance à la force publique et de six mois pour violences contre policier. Selon la procureure, le fait qu’il n’y ait pas eu d’incendie « était indépendant de la volonté de l’accusé. ».
Le ministère public et l’avocate qui représentait les policiers constitués partie civile ont réclamé qu’il accomplisse les 7 ans dans un asile psychiatrique. Ils sont opposés à l’expulsion de l’accusé de crainte qu’il ne revienne « avec une autre identité. » La défense de l’accusé a plaidé que les faits reprochés sont constitutifs d’un simple délit de dommages.