Ils dénoncent un « génocide à ciel ouvert ». Une trentaine de manifestants se sont rassemblés samedi 4 mai à Alger pour crier leur indignation face au manque de traitement dont les malades atteints de cancer souffrent en Algérie. « Etre cancéreux n’est pas un choix, guérir est un droit », pouvait-on ainsi lire sur leurs pancartes, alors que les problèmes de soin sont régulièrement pointés du doigt.
Mais c’est surtout un système de santé à deux vitesses que critiquent les manifestants. Un pays dont les dirigeants partent se faire soigner à l’étranger pendant « que son peuple crève sur les pavés du délabré CPMC (Centre Pierre et Marie Curie de l’hôpital Mustapha Bacha) », écrivent-ils sur la page Facebook de l’événement. Révoltés par le récent voyage du président Abdelaziz Bouteflika à Paris pour être hospitalisé au Val-de-Grâce suite à un AVC léger, ils l’accusent d’avoir dépensé 800 milliards de dollars pendant ses quatorze années de mandats, sans n’avoir rien fait pour les hôpitaux.