A 9 jours du match face aux Algériens Le Caire calme le jeu !

A 9 jours du match face aux Algériens Le Caire calme le jeu !
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«Raouraoua propose l’organisation d’un match amical entre l’Egypte et l’Algérie pour mettre fin à la crise»

Ces confrontations sont considérées comme celles de la réconciliation entre les deux pays, après ce qui s’est passé en novembre dernier. Contrairement à ce qui fut, il y a quelques mois de cela, la presse égyptienne appelle désormais au calme.

C’est sous ce titre accrocheur que le journal El Misri El Youm présente un de ses principaux articles. Son auteur attribue cette proposition au président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua. Il aurait fait cette proposition à Johannesburg lors d’une rencontre avec le président par intérim de la Fédération égyptienne de football (FEF), Hani Abou Raïda. «Hani Abou Raïda affirme que l’on s’approche d’une issue à la crise égypto-algérienne, précisant qu’il a exploré avec Mohamed Raouraoua la possibilité de mettre un terme à cette crise de façon officielle», écrit ce journal égyptien.

Et c’est là, ajoute-t-il, que le président de la FAF aurait suggéré, à son interlocuteur égyptien, cette idée d’un match amical entre les deux équipes nationales. «Pour souligner qu’il n’y a aucune crise entre les joueurs ou entre les personnes, dans les deux pays.» El Misri El Youm ne dit pas quand, ni où pourrait se dérouler une telle rencontre amicale de réconciliation. Une idée égyptienne. Ce journal ne dit pas, non plus, si un tel projet ne devrait pas être soumis aux fédérations respectives de football. Le président de la FAF, M. Raouraoua, ne s’est pas prononcé publiquement là-dessus. Il n’y a eu aucun communiqué officiel, ni en Afrique du Sud ni sur le site Internet officiel de la Fédération.

LG Algérie

Face au silence algérien sur ce sujet, cette idée semble être purement égyptienne. Et si elle a été évoquée entre les deux responsables du football algérien et égyptien en Afrique du Sud, elle n’a pas dû dépasser le stade informel. Si, et seulement si. En la mettant sur la place publique, le journal semble vouloir susciter des réactions en Algérie, surtout. Et pour rester dans le domaine, à ce stade, ce ne serait donc qu’un ballon d’essai. Du côté égyptien, on n’affiche pas d’ailleurs un enthousiasme particulier par rapport à cette idée de match amical.

On est plutôt prudent. Le président par intérim Hani Abou Raïda, cité par le même journal, estime que «le match entre Al Ismaïly et la JS Kabylie, en Algérie, sera un début effectif qui permettra d’apprécier les bonnes relations entre les responsables sportifs des deux pays.» Mauvais perdants, on sait que le ministre égyptien de l’Information a instruit, avant-hier, l’ensemble des services sportifs des médias de son pays afin qu’ils traitent en toute objectivité les deux prochaines rencontres de football qui opposeront, en Algérie d’abord, El Ismaïly et El Ahly, à la JS Kabylie.

Du côté algérien, les observateurs se demandent si avec cet article d’El Misri El Youm on ne veut pas forcer la main à la Fédération algérienne de football. On rappelle, en effet, que «la Fédération algérienne attend toujours les excuses officielles de la Fédération égyptienne pour ce qui s’est passé au Caire».

A titre de rappel, le 18 mai dernier, dans un communiqué, la commission de discipline de la FIFA – après les deux matchs qualificatifs pour la Coupe du monde de football – avait infligé à l’Egypte une interdiction d’organiser les deux premiers matchs de qualification de son équipe nationale de football au Mondial-2014 à «moins de 100 km» du Caire et une amende de 100 000 francs suisses (71 000 euros). On se souvient que Le Caire avait avancé la thèse très légère selon laquelle le bus de l’équipe nationale a été caillassé de l’intérieur par les joueurs de l’équipe nationale, eux-mêmes !! On se souvient aussi que l’instance de Blatter n’a pas donné de suite à la plainte égyptienne sur les présumés événements d’Oumdourman, au Soudan. Après tous ces revers, l’instance égyptienne du ballon rond n’a toujours pas fait son mea-culpa. Et en plus, elle veut un match amical. Ah! Qu’ils sont têtus ces mauvais perdants. Grands seigneurs, en dernier ressort, les Algériens pourraient accepter le principe d’une telle rencontre.

Un rendez-vous pour la réconciliation

Les impressions se sont vite succédé au lendemain du tirage au sort des poules de la Ligue des champions africaine, tenu au siège de la CAF au Caire, notamment sur le Net, concernant ces quatre rencontres algéro-égyptiennes entre la JSK et les deux formations d’Al Ahly et l’Ismaïly. Un derby que les Egyptiens auraient voulu qu’il n’y ait pas lieu et que les deux formations tombent dans des groupes différents. Pour rappel, ces deux équipes devront affronter les formations algériennes de l’ESS et de la JSK.

L’Egypte salue les déclarations de Hannachi Dans un de ses articles, le journal

El Misry El Yeoum a salué les déclarations du président de la JSK, Mohand Chérif Hannachi, au lendemain du tirage au sort. Le quotidien a rapporté que le premier responsable du club kabyle a fait preuve de sagesse en déclarant que la JSK a d’excellentes relations avec Al Ahly et l’Ismaïly, et que tout ce qui s’est passé au mois de novembre dernier fait partie du passé. Ce qui a conduit la presse locale à parler de fraternité et à appeler à l’apaisement en s’adressant aux supporters et aux médias audiovisuels.

Houmos (milieu d’Al Ismaïly) : «On a du respect pour la JSK»

Le milieu de terrain d’Al Ismaïly ne s’est pas empêché de déclarer son grand respect pour les adversaires algériens : «C’est un groupe difficile. Le hasard a voulu que les deux clubs égyptiens tombent dans le même groupe. J’aurais aimé qu’on soit dans deux groupes différents, mais on n’y peut rien, c’est le tirage. Pour ce qui est des deux autres clubs, ils ont leur palmarès en Afrique. La JSK n’est plus à présenter et nous avons beaucoup de respect pour ce club. Ce sera un beau duel.»

Soulaïmène (ent. d’Al Ismaïly) : «C’est jouable»

De son côté, l’entraîneur d’Al Ismaïly ne se fait pas trop de souci pour son équipe et non plus pour les adversaires algériens. «Le fait d’affronter Al Ahly en Ligue des champions n’est pas un souci. Bien au contraire, cela va nous éviter les déplacements en Afrique. On essayera de faire le match qu’il faut. Je pense que c’est jouable, même si la JSK et le Heartland sont deux grosses cylindrées.»

Al Badri (ent. d’Al Ahly) : «Face à la JSK, ce sera le match de la fraternité»

«Affronter l’Ismaïly en Ligue des champions fait partie du hasard. Je ne suis pas vraiment d’accord avec cette idée du favori. Tout le monde nous met en tête du groupe, mais le terrain est une autre réalité. Bien au contraire, je pense que c’est un groupe très difficile. On jouera aussi la JSK en Algérie. Je tiens à dire à ce sujet que nous avons d’excellentes relations avec ce club en question. Ce sera le match de la fraternité avant de parler football.»