À 65 ans, une Algérienne se lance le défi de relier l’Angleterre à la France à la nage

À 65 ans, une Algérienne se lance le défi de relier l’Angleterre à la France à la nage
salima

Chaque année, ils sont plusieurs centaines à candidater pour traverser la Manche à la nage en solo ou à plusieurs. Cette année, c’est au tour de Salima Bouayad Agha, une sexagénaire d’origine algérienne, de faire partie des nageurs et nageuses qui vont tenter de relever ce défi.

De plus en plus onéreuse, des listes d’attente à rallonge… la traversée de la Manche à la nage est une célèbre aventure en France pour laquelle il faut s’armer de patience. À 65 ans, Salima Bouayad Agha, professeure d’économie à l’université du Mans, se prépare à réaliser la traversée de la Manche à la nage. Un défi qui couronne un acheminement personnel.

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Âgée de 65 ans, cette Franco-Algérienne veut traverser la Manche à la nage

À 65 ans, Salima Bouayad Agha, professeure d’économie à l’université du Mans, s’est lancée le défi de traverser la Manche à la nage. S’entraînant depuis 2023, elle voit ce challenge comme l’aboutissement de son parcours et une manière d’utiliser les compétences acquises.

LG Algérie

Son installation en France en 1991, après avoir quitté l’Algérie où elle était également professeure, a marqué le début d’une nouvelle vie et d’une lutte pour retrouver sa profession, nécessitant une adaptation à une culture universitaire différente.

Salima a découvert la natation à l’adolescence, intégrant rapidement l’équipe nationale algérienne à l’âge de 13 ans. Après avoir participé à diverses compétitions internationales, elle a cessé la natation en 1978. Des années plus tard, elle a renoué avec cette discipline de haut niveau.

Dans la catégorie crawl longue distance, elle a été élue championne d’Europe en individuel et par équipe.

Une vie semée de difficultés en France

Pour Salima Bouayad Agha, la vie, marquée par le passage de l’Algérie à la France et des épreuves familiales, a été un défi constant. Face à cela, elle ne cesse de répéter sa devise : « comme un 800 mètres nage libre, bras après bras, on tient bon, on serre les dents, et on finit par s’en sortir« .

Au-delà de son histoire difficile, elle cherchait à exister, notamment en valorisant les compétences acquises et les nombreuses heures passées dans l’eau. Elle aspirait à donner un sens à ses expériences.

Le défi que représente la traversée de la Manche pour Salima, avec ses vagues, ses méduses et son eau froide, est considérable et la pousse à sortir de sa zone de confort. Pour elle, il ne s’agit pas seulement d’une compétition sportive, mais surtout d’une expérience physique et émotionnelle.

S’entraînant depuis novembre 2023, elle prévoit de relier l’Angleterre à la France à la nage. Bien que la distance en ligne droite soit de 33 kilomètres, elle devra suivre une trajectoire en S, avec un objectif de temps de 17 heures.

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