Evoquer l’inefficacité de la ligne offensive de l’EN, c’est défoncer une porte ouverte. Ce problème ne date ni du Mondial sud-africain, ni de la CAN disputée en Angola, mais bien avant.
Depuis l’entame des éliminatoires jumelées de la CAN et du Mondial, tout le monde aura constaté que l’attaque est le talon d’Achille de l’équipe.
Le sélectionneur national sait qu’il est temps de remédier à cette situation, d’autant que les responsables de l’EN ainsi que les supporters exigent de lui de trouver des solutions à même de permettre aux attaquants de marquer beaucoup de buts.
Si pour le match amical face au Gabon, prévu pour le 11 août sur le terrain du 5-Juillet, le Cheikh a fait appel à Ziaya en plus de Djebbour, Matmour et Ghezzal, cela ne veut nullement dire qu’il n’est plus à la recherche d’autres attaquants susceptibles d’apporter du punch à l’attaque de l’EN.
Il faut reconnaître que sur les 4 attaquants convoqués pour cette joute, il n’y a que le pensionnaire de l’Ittihad Djeddah qui est un véritable avant-centre. Certes, Matmour et Ghezzal ont prouvé leurs qualités de buteurs en marquant avec leurs clubs respectifs en matches de préparation, mais avec la sélection, ils avaient du mal à le faire.
L’international algérien de Mönchengladbach n’a inscrit que peu de buts avec les Verts, tandis que Ghezzal a fait preuve d’une inefficacité criante, ce qui lui a valu d’être sévèrement critiqué par le public algérien. Idem pour Djebbour.
Même si les attaquants affichent une belle forme, il n’est pas évident que ce sera la même chose avec l’EN sauf si le sélectionneur national change son style de jeu. Djebbour et Matmour ont expliqué en Afrique du Sud qu’il leur était difficile de marquer, vu qu’ils ne recevaient pas beaucoup de balles.
Ainsi, en attendant que Saâdane trouve l’oiseau rare qui pourra booster l’attaque, il est dans l’obligation d’adapter sa tactique aux joueurs qu’il a sous la main jusqu’à maintenant. Il s’est engagé déjà, lors de la réunion du bureau fédéral durant laquelle il a présenté son bilan, à régler le problème de l’attaque.
Les ambitions de l’EN sont grandes pour les échéances à venir et il sait qu’il ne bénéficiera d’aucune circonstance atténuante. Pour que l’équipe se qualifie à la CAN de 2012, elle a besoin de marquer des buts et pour qu’elle aspire à terminer sur le podium au Gabon et en Guinée, elle doit avoir une attaque qui crache le feu
Le sélectionneur national a compris tout ça et c’est pour cela qu’il compte suivre avec un grand intérêt les performances des attaquants algériens évoluant dans notre championnat ou à l’étranger.
La prospection n’est pas donc terminée vu que lui-même a avoué au journal Le Parisien lors de son passage à Paris que s’il avait le choix de prendre deux joueurs de l’équipe de France, il n’hésiterait pas à opter pour deux attaquants. Il n’aura pas, bien sûr, ce choix et ce sera à lui de trouver l’oiseau rare. Mais d’ici là, il est contraint de trouver les solutions pour que notre équipe nationale marque des buts.