9ème congrès international de l’association des gynécologues obstétriciens : Les menaces d’accouchement prématuré préoccupent les spécialistes

9ème congrès international de l’association des gynécologues obstétriciens : Les menaces d’accouchement prématuré préoccupent les spécialistes
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Les menaces d’accouchement prématuré chez les femmes enceintes, ont été le thème principal, du 9ème congrès international, de l’association des gynécologues obstétriciens privés d’Oran, (AGOPO), qui s’est tenu en fin de semaine, à l’hôtel Sheraton, avec la participation de 450 médecins, dont des généralistes, des gynécologues et des obstétriciens, venus des quatre coins du pays et d’outre mer.

Le président de l’association, le Dr Benabadji, s’est longue ment attardé, dans son intervention, sur les pathologies liées aux menaces d’accouchement prématuré, et celle de l’endométriose, qui est considérée par les spécialistes, comme une véritable menace, pour la vie des femmes enceintes et de leurs bébés. L’endométriose est une maladie chronique, généralement récidivante, qui touche une femme sur 10, en âge de procréer.

L’endomètre est le tissu qui tapisse l’utérus. Sous l’effet des hormones, (oestrogènes), au cours du cycle, l’endomètre s’épaissit, en vue d’une potentielle grossesse, et s’il n’y a pas fécondation, il se désagrège et saigne. Ce sont les règles. Chez la femme qui a de l’endométriose, des cellules vont remonter et migrer via les trompes. Le tissu semblable au tissu endométrial, qui se développe hors de l’utérus,provoque alors des lésions, des adhérences et des kystes ovariens, (endométriomes), dans les organes colonisés.

Cette colonisation, si elle a principalement lieu, sur les organes génitaux et le péritoine, peut fréquemment s’étendre aux appareils urinaire, digestif, et plus rarement pulmonaire. Elle touche potentiellement toutes les femmes réglées. Et lorsqu’on les interroge, la plupart des femmes atteintes sévèrement par cette maladie, se plaignent d’avoir souffert, depuis la puberté de douleurs gynécologiques. L’endométriose est une maladie complexe. On a même coutume de dire, qu’il n’y a pas une, mais « des » endométrioses, car cette maladie ne se développe pas de la même façon, d’une femme à l’autre.

Aujourd’hui, l’endométriose est diagnostiquée, souvent par hasard, avec un retard moyen de cinq années, durant lesquelles, la maladie a eu le temps de causer des dommages notables, à différents organes. Les médecins spécialistes de l’endométriose s’accordent à dire, que la maladie toucherait 1 femme sur 10. Ce chiffre concerne les femmes, pour qui le diagnostic a été posé. Il est donc probable, que l’endométriose touche plus de femmes encore.

Les intervenants ont surtout mis l’accent, sur l’importance de la coelioscopie, pour le traitement de l’endométriose. Outre cette maladie, les spécialistes se sont aussi penchés, sur l’autre volet, relatif aux menaces d’accouchement prématuré, (MAP). Le MAP est une complication de la grossesse, définie par un risque d’accouchement avant 37 semaines d’aménorrhée, alors que le terme normal de grossesse est de 41 semaines. Les facteurs à risques, sont souvent le stress, les malformations utérines ou un travail pénible.

Selon le président de cette association, l’objectif est de réduire, le taux de morbidité chez les enfants de moins de 34 mois. Les spécialistes ont aussi saisi l’occasion, pour discuter des procréations médicalement assistés, PMA, et en particulier, les cas d’infertilités inexpliquées.