ALGER – Le long mĂ©trage de fiction « Le droit chemin », une exploration des rouages de la spĂ©culation foncière et immobilière et de la corruption vu Ă partir d’Alger, rĂ©alisĂ© par Okacha Touita, a Ă©tĂ© projetĂ© jeudi Ă Alger en avant-première.
D’une durĂ©e de 103 mn, ce film a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© en compĂ©tition du 9e Festival international du cinĂ©ma d’Alger (Fica), dĂ©diĂ© au film engagĂ©, qui se poursuit Ă la salle Ibn Zaydoun depuis samedi.
« Le droit chemin », relate l’histoire de Lyes, un jeune cadre dans le secteur de l’urbanisme, campĂ© par Mehdi Ramdani, qui gravit les Ă©chelons de l’administration en charge de plusieurs dossiers de construction dans la capitale tout en menant une vie ordinaire de jeune algĂ©rien sans histoires, vivant avec sa mère, sa sĹ“ur et ses neveux.
Dans sa vie professionnelle, Lyes est en quelque sorte coachĂ© par un vieil ami de son dĂ©funt père, jouĂ© par Ahmed Benaissa, ayant occupĂ© un poste similaire et qui tente de prĂ©venir le jeune cadre des risques qu’il encourt en engageant sa signature dans des dossiers louches. Dans son travail Lyes est chargĂ© de rĂ©gulariser un dossier de promotion immobilière et de projet hĂ´telier qui doit ĂŞtre construit sur un parc naturel classĂ©.
Il rencontre un journaliste enquĂŞtant sur ce dossier et qui Ă©veille les soupçons de ce cadre sur des irrĂ©gularitĂ©s concernant l’attribution du marchĂ© et l’octroi des autorisations de construction dans une zone protĂ©gĂ©e.
Lyes continue de gravir les Ă©chelons alors que son directeur, en arrĂŞt maladie, lui a dĂ©lĂ©guĂ© les signatures pour ce dossier en lui promettant de lui trouver un studio dans les nouvelles rĂ©sidences. Très vite le jeune cadre se retrouve en prison pour avoir signĂ© des documents Ă la place de son directeur et pour avoir reçu de l’argent en contre partie.
DĂ©nonçant des pratiques frauduleuses en tentant de mettre en avant le problème de conscience de son personnage principal, « Le droit chemin » souffre cependant d’une trame faible et se contente de traiter directement la problĂ©matique de la corruption.
Le 9e Fica se poursuit jusqu’au 9 dĂ©cembre avec deux films encore en compĂ©tition, « Arabia » corĂ©alisĂ© par les BrĂ©siliens Joao Dumans et Affonso Uchoa et « L’autre cĂ´tĂ© de l’espoir » du Finlandais Aki Kaurismäki.
Quatre autres films seront Ă©galement projetĂ©s en hors compĂ©tition: « Une saison en France » du Tchadien Mohamed Salah Haroun, « JosĂ© Marti, l’Ĺ“il du canari » du Cubain Fernando Perez, « Pieds nus dans l’aube » du Canadien Francis Leclerc et le documentaire « L’enfant du diable » de la Française Ursula Wernly-Fergui.