9599 hectares décimés depuis le début du mois de juin : Les flammes font des ravages

9599 hectares décimés depuis le début du mois de juin : Les flammes font des ravages

Ce sont donc près de 6599 ha, dont 3060 de forêts qui ont été la proie des flammes. Et le bilan n’est que provisoire.

Le cocktail est explosif. Des températures dépassant les 38 degrés, des vents soutenus. Un contexte qui a favorisé les imprudents et les pyromanes. Tout a concouru depuis le début de la saison au ravage de la faune et de la flore. De nombreux feux ont déjà ravagé environ 9599 ha de forêts, de maquis et de végétation dans différentes wilayas du pays. Ces nombreux feux sont une véritable catastrophe écologique provoquée par les 926 foyers d’incendie recensés par les unités de la Protection civile durant la période allant du 1er juin au 29 juillet. «Il s’agit de feux de forêts, de maquis, de broussailles et de végétation agricole» avait précisé un document émanant de la Protection civile.

Les dégâts causés par ces incendies sont considérables, puisque 3060 ha de forêts sont partis en fumée, 1915 ha de maquis ainsi que 2 624 ha de broussailles. A Blida, ce sont plus de 284,685 ha de couvert végétal qui a été détruit par le feu depuis juin dernier. 32 wilayas sur l’ensemble du territoire national ont été touchées par ces feux ravageurs.Les wilayas les plus touchées sont Mascara, Oran, Sidi Bel Abbès, Aïn Defla, Tizi Ouzou, Saïda, Jijel, Tipasa, Béjaïa et Tlemcen, Batna, Khenchela ainsi que Aïn Témouchent.

A Médéa, la direction de la Protection civile a annoncé que les incendies ont ravagé 1000 ha de forêts, de broussailles et de végétation durant le mois de juillet dernier.

La wilaya de Tlemcen a perdu, quant à elle, 295 ha de forêts, dont le dernier feu s’est déclaré vendredi dernier, au niveau de la forêt récréative de Lalla Setti où une superficie forestière de 1,5 ha a été décimée. A Tizi Ouzou, les feux de forêts ont frappé sept localités. Dans la wilaya de Aïn Defla, pas moins de 150 ha entre broussailles, arbres fruitiers et pins d’Alep sont partis en fumée. Khenchela a perdu la semaine dernière 170 ha de surfaces forestières, notamment les pins d’Alep, broussailles et maquis.

A Batna, ce sont près de 65 ha qui ont été ravagés par le feu depuis juin dernier.  Au niveau de la capitale, 73 feux de forêts ont été enregistrés durant trois jours le mois de juillet, dont le plus important a été signalé à Baïnem où un hectare de végétation a été ravagé. Pas plus tard qu’hier, un incendie s’est déclaré près de la Maison de la presse de Kouba (Alger) mais sans faire de dégâts. Les éléments de la Protection civile l’ont rapidement maîtrisé. Ces sinistres n’ont pas eu que des répercussions environnementales, puisqu’ils reviendront très cher aux agriculteurs et fermiers installés dans les régions incendiées.

Ces feux ont détruit des champs de céréales, des arbres fruitiers, anéantissant par ricochet des tonnes de récoltes. La férocité des incendies qui ravagent le pays s’est fortement favorisée par les conditions météorologiques «propices», notamment la forte canicule qui est exacerbée par des vents violents. Ce sont donc près de 6599 ha, dont 3060 de forêts, ont été la proie des flammes. Et le bilan n’est que provisoire.

En outre, pour faire face à ces sinistres, la Protection civile a installé 22 colonnes mobiles, et a mis en alerte maximale toutes les unités opérationnelles.

Toutefois, il n’est un secret pour personne que les forêts qui offrent un endroit de promenade, de villégiature et de fraîcheur, constituent également les derniers bastions de microclimats. Fragiles et gravement menacés. Ils se rétrécissent d’année en année. Une situation alarmante tenant compte de la désertification qui avance à grands pas vers le Nord.