900 000 Pièces saisies par les douanes: La contrefaçon : l’indispensable riposte

Un panorama des effets de la contrefaçon a été dressé par les intervenants lors des 3es Journées marques et contrefaçon, que RH. International Communication organise annuellement. Cette dernière édition, qui a eu lieu les 22 et 23 mars à Alger, a permis aux 15 conférenciers de lever le voile sur les méfaits de ce phénomène qui menace la santé du consommateur, ainsi que celle de l’économie du pays. “On a tendance à sous-estimer les véritables dangers liés à la contrefaçon : dangers économiques car la contrefaçon détruit des emplois, mais détruit aussi la santé des consommateurs qui se sont trompés sur la véritable nature des produits”, feront remarquer les intervenants qui ont évoqué les différents pays où elle fait des ravages, et ce, au travers d’un catalogue de données chiffrées émanant “d’organismes internationaux”.

Comment et à quelle vitesse détruit-elle les économies ? Les réponses ne se sont pas fait attendre, les représentants des Douanes, de la DGSN, de l’Inapi, de l’Ianor, ainsi que de l’ONML, du Credeg, de Condor Sicpa ou encore des juristes ont apporté des éléments puisés des différents types de marché du faux.

Les experts ont aussi démontré que ce virus continue de frapper partout dans le monde et ses conséquences les plus graves ont été au centre des débats, notamment “l’atteinte aux efforts d’investissement, d’innovation et à la renommée. Pour le consommateur : danger potentiel pour sa sécurité et sa santé ; pour les États : pertes fiscales et concurrence déloyale. Les pertes économiques et fiscales pour les États, en passant par les licenciements”. Le représentant des douanes rappellera aussi que près de 900 000 articles de contrefaçon ont été retenus lors de l’année écoulée, avant de faire remarquer que la cartographie du phénomène de la contrefaçon en Algérie reste la même.

La Chine reste le premier pays de provenance et de production de la contrefaçon.

Les catégories de produits les plus touchés par le phénomène sont en général les mêmes. Il s’agit particulièrement des articles de sport, des produits électriques, de la quincaillerie, des cosmétiques, des pièces détachées, etc. Toutes ces informations ont été accompagnées d’images et de statistiques, analysées au travers d’une grille de lecture qui n’a pas été facile à construire.

La seule arme reste la riposte à travers une large mobilisation des consommateurs et des pouvoirs publics. L’organisateur proposera, pour sa part, la création d’un musée national des produits contrefaits.