90 Kg de corail rouge trouvés caché à cap rosa

90 Kg de corail rouge trouvés caché à cap rosa
Suite à des informations anonymes, mais bien précises, les services de sécurité de la wilaya d’El-El-Tarf ont découvert dans un des rochers creux de la plage de Cap Rosa, 90 kilogrammes de corail rouge dissimulés dans des sacs en plastique lourd, importés de Tunisie. 

Ce sont des touristes en provenance de Kabylie qui auraient alertés les mêmes services de sécurité, nous ont rapportés des sources sures. Il ne se passe pas un jour, ou même une semaine, sans que les différents corps de sécurité (police, Gendarmerie nationale, gardes-côtes, douanes) ne découvrent pas dans le triangle Annaba, El-Tarf et Jijel, un trafic de ce produit de mer très convoité par les industries internationales.

Pour rappel, le corail, outre son utilisation en bijouterie et autre ornement, est très demandé dans l’industrie aéronautique. Il est utilisé comme vissage de certaines parties d’avions ou de fusée pour sa résistance aux très fortes pressions atmosphériques.

En 2001, après le massacre du corail constaté par les autorités publiques, sa pêche a été interdite depuis par décret présidentiel afin de permettre sa régénérescence. Malgré la surveillance accrue des gardes-côtes, le braconnage s’est multiplié, notamment du côté de la zone maritime d’El Kala. Cette dernière a été le lieu de prédilection de la mafia du corail. Il convient de noter que son plateau continental est de très faible profondeur et très riche en corail de meilleure qualité.

La dernière opération de lutte contre le braconnage effectuée par les vigiles de la mer remonte au mois de mai de l’année en cours, où quelque 60 kg de corail ont été saisis. Selon un responsable de la circonscription maritime de Annaba regroupant les stations du chef-lieu de la wilaya de Annaba, El Kala, Skikda, Jijel, Collo et Béjaïa, le pillage du corail est opéré à 90% par les marins pécheurs de poissons au niveau de la zone d’El Kala.

Les gardes-côtes, malgré leur haute vigilance pour surveiller l’ensemble des frontières maritimes algériennes, ne parviennent pas à dénicher chaque jour les braconniers du corail. Le seul moyen de lutte demeure le renseignement et les contrôles inopinés des embarcations se trouvant en pleine mer. Le corail algérien, chassé illégalement, transite via la Tunisie vers l’Italie par une maffia bien organisée largement rémunérée en devise forte.