Une enveloppe de plus de 9 milliards de dinars sera consacrée cette année à la prime de scolarité, décidée par le Président de la République depuis plusieurs années, et dont profiteront pas moins de 3 millions d’élèves nécessiteux, à raison de 3.000 DA chacun. Cette prime concerne, pour rappel, cinq catégories d’élève, tous cycles confondus. Il s’agit des orphelins, des victimes du terrorisme, des enfants dont les parents sont sans activité, des nécessiteux et de ceux dont le revenu mensuel du tuteur ne dépasse pas les 10.000 dinars.
Chaque élève relevant de l’une de ces catégories sociales se doit, pour bénéficier de cette prime de scolarité, de fournir un dossier et de le déposer auprès de l’administration de l’établissement où il est scolarisé. Une commission mixte d’attribution présidée par le chef de daïra et composée des directeurs d’école, d’APE (Association des parents d’élèves) et des membres de l’APC déterminera, après étude au cas par cas, des dossiers de chaque établissement, ceux qui sont réellement dans le besoin. Des instructions fermes sont données aux 51 directions d’éducation afin que cette prime arrive à temps aux nécessiteux. Le versement doit être achevé au plus tard une semaine après la rentrée scolaire.
Chaque année, un budget spécial de plus de 500 milliards de dinars est alloué au secteur. Il est versé pour l’amélioration des conditions de scolarisation durant toute l’année scolaire. En plus de la prime scolaire, un milliard de dinars sera réservé à l’achat de tabliers et de fournitures scolaires pour les nécessiteux, et environ 7 milliards de dinars seront consacrés aux livres scolaires qui seront distribués gratuitement à 4 millions d’élèves tous cycles confondus. Selon les responsables du secteur, cette mesure permettra à tous les élèves d’avoir leurs propres manuels scolaires.
Les élèves issus de milieux défavorisés ne seront pas les seuls concernés par ce don, puisque les enfants du corps enseignant, mais aussi les élèves des classes préparatoires et de la première année primaire recevront, eux aussi, des manuels scolaires gratuits.

2.800.000 bénéficiaires de cantines scolaires
L’amélioration du transport scolaire et des cantines est une autre action sociale entreprise par le secteur qui a mobilisé tous les moyens matériels et humains au profit des élèves issus des trois cycles d’enseignement. Même s’il reste beaucoup à faire en la matière, le ministère de tutelle essaye tant bien que mal de rattraper le retard accusé à l’échelle nationale.
S’inscrivant dans le cadre du programme initié par le ministère de tutelle, le réseau des cantines scolaires s’est agrandi au cours de ces dernières années. Il est passé de 4.114 cantines en 1999 à 12.231 en 2009, soit l’ouverture de plus de 8.000 cantines sur le territoire national en l’espace de 10 années.
Selon les responsables du secteur de l’éducation, le but principal de l’installation de la restauration dans les établissements scolaires étant celui de l’aide sociale. Il s’agit ainsi d’assurer des repas complets aux enfants, notamment ceux des quartiers défavorisés.
Par ailleurs, le nombre de bénéficiaires, selon des statistiques du ministère, est fixé à plus 2.800.000. Ce chiffre représente plus de 75% de l’effectif du primaire.
La création de ces cantines n’arrange pas trop les choses, car les élèves ne sont pas gardés au niveau de l’école après le manger. La hantise pour les parents qui travaillent est la sortie des écoles, juste après le repas. Ces derniers sollicitent le ministère de la tutelle pour garder les élèves à l’intérieur de l’école en appliquant le système de la demi-pension.
En attendant, il y a des parents qui ont opté pour les écoles privées, qui assurent systématiquement la demi-pension. D’autres ont engagé une nourrice qui récupère les enfants à la sortie de l’école, une fois leur repas pris.
Sarah SOFI