« 9 000 crânes d’Algériens contre la libération de Sansal » : l’indécente proposition de Léa Salamé

« 9 000 crânes d’Algériens contre la libération de Sansal » : l’indécente proposition de Léa Salamé

La France reste vivement opposée à la condamnation de Boualem Sansal à cinq ans de prison pour atteinte à l’intégrité du territoire national, une affaire qui continue d’alimenter le débat. D’ailleurs, de nombreuses propositions « scandaleuses » ont été formulées du côté de la France rien que pour libérer l’écrivain.

C’est l’exemple de la journaliste et animatrice d’origine libanaise, Léa Salamé, qui a proposé, sur France Inter, d’échanger les 9 000 crânes des martyrs algériens, exposés au Musée de l’homme à Paris, contre la libération de l’écrivain franco-algérien.

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Léa Salamé propose d’échanger 9 000 crânes d’Algériens contre la libération de Boualem Sansal

Lors d’une interview sur Radio France Inter, où l’écrivain Xavier Le Clerc évoquait les atrocités coloniales en Algérie, notamment le traitement macabre des restes humains du XIXe siècle, la journaliste Léa Salamé a perdu le sens de la mesure.

En effet, l’animatrice a suggéré que la restitution des 9 000 crânes de martyrs algériens pourrait servir de monnaie d’échange pour la libération de Boualem Sansal, condamné à une peine de cinq ans de prison ferme pour atteinte à l’intégrité du territoire national.

Une vague de réactions indignées a déferlé sur les réseaux sociaux suite à la sortie polémique de cette journaliste. Sur la plateforme X, Abdelaziz Rahabi, ancien ministre de la Communication, a dénoncé un « scandale« , un avis partagé par de nombreuses voix qui fustigent « l’indécence » de Salamé.

Le procès en appel de Boualem Sansal reporté

Le procès en appel de Boualem Sansal, initialement prévu pour le mardi 20 mai à la Cour d’Alger, a été reporté au 24 juin prochain. L’écrivain franco-algérien, condamné en première instance à 5 ans de prison ferme et 500 000 dinars d’amende pour atteinte à l’intégrité du territoire national, voit sa situation judiciaire se complexifier.

Contrairement au premier procès où il s’était défendu seul, de nombreux avocats étaient présents pour sa défense. Le parquet, qui avait requis 10 ans de prison ferme, a également fait appel de la décision initiale.

La situation est d’autant plus préoccupante que l’écrivain octogénaire est actuellement atteint d’un cancer. Jean-Noël Barrot, ministre français des Affaires étrangères, a lancé un appel à la compassion des autorités algériennes, soulignant l’urgence d’un « geste d’humanité«  : « C’est pourquoi je souhaite que son procès en appel puisse être jugé au plus vite dans les prochains jours pour qu’à la suite de ce jugement, un geste d’humanité, celui auquel nous avons appelé les autorités algériennes puisse être pris à son égard« , explique le ministre français.

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