8ème FIOFA: Assia Djebar, romancière, nouvelliste, cinéaste et historienne

8ème FIOFA: Assia Djebar, romancière, nouvelliste, cinéaste et historienne

 Assia Djebar , de son vrai nom Fatima Zohra Imalayène, (1936-2015), est une historienne de renom et cinéaste, mais également romancière, nouvelliste, essayiste et poétesse.

Assia Djebar a été honorée, dans la soirée du mercredi, à l’ouverture du Festival International d’Oran du Film Arabe. Auteur de nombreux romans, nouvelles, poésies et essais, elle a aussi écrit pour le théâtre et a réalisé plusieurs films.

Première femme musulmane à intégrer l’école normale supérieure de jeunes filles de Sèvres (France), Assia Djebar répond à l’appel de grève des étudiants du 19 mai 1956 et ne passe pas ses examens. De ce fait, elle est exclue de l’école de la rue de Sèvres. C’est à cette occasion qu’elle écrit son premier roman, « La Soif »., sous le pseudonyme d’Assia Djebar.

Après un séjour à Rabat, elle regagne le pays, le 1er juillet 1962, pour être nommée professeur à l’université d’Alger et dispenser des cours d’histoire moderne et contemporaine de l’Algérie.

De 1966 à 1975, elle réside le plus souvent en France, et séjourne régulièrement en Algérie. Pendant une dizaine d’années, elle délaisse l’écriture pour se tourner vers un autre mode d’expression artistique, le cinéma. Elle réalise deux films, « La Nouba des Femmes du Mont Chenoua » en 1978, long-métrage qui lui vaudra le Prix de la Critique internationale à la Biennale de Venise de 1979 et un court-métrage « La Zerda ou les chants de l’oubli » en 1982.

Partagée entre la France et les Etats-Unis, elle enseigne à compter de 2001 au département d’études françaises de l’université de New York. Le 16 juin 2005, elle est élue au fauteuil  de l’Académie française, succédant à Georges Vedel, et y est reçue le 22 juin 2006. Elle a été désignée « Docteur honoris causa » des universités de Vienne (Autriche), de Concordia (Montréal), d’Osnabrück (Allemagne).