8e édition du Salon international des énergies renouvelables : Le rendez-vous des professionnels

8e édition du Salon international des énergies renouvelables : Le rendez-vous des professionnels

La 8e édition du Salon international de l’Algérie sur l’énergie renouvelable et conventionnelle, l’efficacité énergétique, le génie électrique, l’éclairage et l’automatisation sera programmée du 18 au 20 mai 2014 au Palais des Expositions d’Alger – Safex.

La 8e édition du Salon international de l’Algérie sur l’énergie renouvelable et conventionnelle, l’efficacité énergétique, le génie électrique, l’éclairage et l’automatisation sera programmée du 18 au 20 mai 2014 au Palais des Expositions d’Alger – Safex.

Cet événement de grande importance est organisé par le spécialiste algéro-allemand en Salons professionnels « Fairtrade ». Depuis sa création en 1991, « Fairtrade » compte parmi les organisateurs leaders dans ce domaine au sein des marchés émergents d’Europe de l’Est, du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord. Ce Salon comprendra un important programme de conférences sur l’énergie, le génie électrique et sur ​​l’efficacité énergétique. L’événement aura lieu sur fond d’augmentation continue des importations de l’électrotechnique. En effet, les importations algériennes de l’énergie et de l’électro-technologie augmentent continuellement. Elles sont estimées à 2,678 milliards d’euros en 2010, plus de 3,063 milliards d’euros en 2011 et à 3,219 milliards d’euros en 2012. France, Chine, Italie, Etats-Unis, l’Allemagne et l’Espagne ont été les principaux pays fournisseurs. Il est à rappeler que la 7e édition du Salon électro-automation-énergie, qui s’est déroulée en 2013 et qui a été organisée avec la participation du ministère de l’Energie et des Mines, du ministère de l’Aménagement du territoire, de l’Environnement et de la Ville et du Groupe Sonelgaz a enregistré un franc succès auprès des exposants et visiteurs. Pendant 4 jours de rencontres professionnelles et de débats, l’événement a rassemblé 1.637 visiteurs professionnels avec 46 exposants de 9 pays. Au titre des témoignages enregistrés lors de ce Salon, on note celui de Mme Shahrazade Bouzid, représentante du ministère de l’Energie et des Mines, qui a affirmé qu’un programme ambitieux a été tracé par le ministère qui permettra d’installer une puissance d’origine renouvelable de près de 22.000 MW entre 2011 et 2030 dont 10.000 MW pourraient être dédiés à l’exportation, si les conditions le permettent.

Le Salon électro-automation-énergie 2013 qui réunit les principaux acteurs opérant dans les secteurs des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique témoigne d’une volonté commune d’encourager des partenariats fructueux dans ce domaine.

L’Algérie, un investisseur potentiel

« Ce recours aux énergies renouvelables constitue avant tout, pour notre pays, un défi industriel. Notre programme EnR et efficacité énergétique, associé à un plan de formation, de capitalisation et de recherche et de développement, vise à promouvoir et à stimuler une véritable industrie des renouvelables axée principalement sur le solaire », précise-t-elle.

L’agence d’informations économiques et financières Bloomberg a indiqué que l’Algérie sera le troisième plus gros investisseur dans le secteur de l’énergie de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) au cours des cinq prochaines années.

« Avec un montant de 71 milliards de dollars de dépenses prévues dans le secteur de l’énergie sur la période 2013-2017 », l’Algérie devra se classer en troisième position après l’Arabie saoudite (165 milliards de dollars d’investissements prévus) et les Emirats arabes unis (107 milliards de dollars), précise Bloomberg citant la société arabe des investissements pétroliers (APICORP, dépendant de l’OPAEP).

Sur la période quinquennale à venir, l’Algérie devancera respectivement, en termes de montant d’investissements, l’Iran, l’Irak et le Qatar sur une liste de 19 pays producteurs de la région. Par ailleurs, l’enveloppe financière totale des investissements, qui sera engagée par les pays producteurs de pétrole de la région MENA dans le secteur énergétique, devrait atteindre 740 milliards de dollars sur la période 2013-2017.

La hausse des prix du pétrole permettra aux pays producteurs de cette région de reprendre les projets qui ont été retardés durant la grave crise financière mondiale de 2009. Les pays de la région peuvent financer leurs projets par leurs propres fonds aussi longtemps que le panier de bruts de l’OPEP restera à plus de 100 dollars le baril, selon la même source qui précise que ce panier était à près de 107 dollars la semaine dernière. Cependant, poursuit l’analyse, contrairement aux investissements pétroliers, « les projets de gaz naturel à vocation exportatrice font face à des incertitudes sur le marché du fait que les prix internationaux du gaz ont fortement dévié de la parité du pétrole, et se caractérisent par des divergences entre les marchés régionaux.

Dans ce sens, il est avancé que les prix du gaz naturel vont évoluer entre 3 et 5 dollars/MBtu dans les marchés où abondent les approvisionnements internes, et entre 12 et 15 dollars/MBtu sur les marchés dépendant des importations relevant des contrats à long terme. Il est également souligné que le contexte immédiat des investissements prévus au MENA est représenté par les bouleversements politiques et sociaux qu’ont connus certains pays de la région, et par la perception négative qu’ils ont suscitée pour l’investissement. Mais dans un plus large contexte, en dépit d’une faiblesse de l’économie mondiale et la baisse de la demande de pétrole, il est supposé que l’OPEP sera en mesure de maintenir la valeur de son panier de bruts au prix d’équilibre budgétaire situé à 100 dollars. Un éventuel recours aux financements externes, sous forme de prêts principalement, est susceptible d’être particulièrement ardu face à la raréfaction des ressources de prêts en raison de la crise financière mondiale.

Les décideurs politiques dans la région, souligne l’étude, devraient se concentrer sur leur « engagement d’améliorer le climat des investissements et la restauration de la confiance des investisseurs ».

Kafia Ait Allouache