Les structures de santé publique ont été paralysées hier. Le Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) a observé une grève nationale pour dénoncer le retard enregistré dans la satisfaction de leur plate-forme de revendications par le ministère de la Santé.
Selon le syndicat, cette décision a été prise lors de la tenue de son conseil national les 5 et 6 du mois courant. Contacté, hier, le porte-parole du syndicat, le Dr Lyes Merabet, a estimé le taux de suivi de la journée de grève à « 85% à l’échelle nationale ». Il a affiché sa satisfaction quant au bon déroulement du mouvement, ainsi qu’à la mobilisation des adhérents.
Selon ses déclarations, « la grève a été très suivie et se poursuit dans de bonnes conditions, du moins dans les 36 wilayas où on est structuré. Cela démontre le niveau d’engagement et de responsabilité des adhérents qui ont pris conscience de l’importance d’adhérer à la grève pour faire pression sur les responsables ».
Il a affirmé que cette action n’est qu’ »un avertissement pour le ministère de la Santé. Dans le cas où la tutelle ne répondra pas favorablement, le syndicat durcirait le mouvement avec deux journées de grève la semaine prochaine, suivies d’un sit-in devant le siège du ministère.
Interrogé sur l’éventualité d’une grève illimitée, le même responsable dira : « A la fin de cette action de protestation, on convoquera le conseil national en session extraordinaire pour évaluer la situation et décider de la suite à donner à ce mouvement ».
Il est utile de souligner que ladite organisation syndicale justifie le recours aux actions de protestation « par la non-prise en charge des revendications socioprofessionnelles des médecins travaillant dans le secteur public ».
Par ailleurs, le conseiller au ministère chargé de l’information avait déclaré à l’APS que « le ministère marque son étonnement quant au maintien du mot d’ordre de grève, dès lors que l’ensemble des revendications socioprofessionnelles soulevées par le SNPSP ont été prises en charge par l’administration centrale ».
A travers cette action de protestation, le SNPSP réaffirme son attachement à sa plate-forme de revendications, justes et légitimes, et appelle les praticiens de santé publique à la mobilisation autour des résolutions du conseil national.
Le syndicat revendique l’amendement du statut particulier des praticiens conformément à un accord datant de 2011, l’accès au grade de principal avec effet rétroactif et la mise en œuvre des dérogations permettant d’accéder au grade de médecin-chef, comme stipulé dans un accord préalable entre le syndicat autonome et le ministère de la Santé. Le SNPSP réclame également l’alignement des diplômes de doctorat en médecine dentaire et ceux de pharmacie, ainsi que l’octroi de la prime de contagion au profit des praticiens mis à la disposition de l’enseignement supérieur.